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SUR LA CRAITONITE.

SUR LA CRAITONITE

dimensions de sa forme particulière n'ont pu en-:

sans. addition; ressemblances qui prennent un degré d'importance d'autant plus marqué, que la forme primitive des espèces déjà connues, auxquelles on serait tenté de rapporter, au premier aperçu , soit l'helvin, soit la craitonite, s'éloigne complétement du rhomboïde. On remarquera en outre que les deux substances doivent posséder la propriété de la double réfraétion; c'est du moins ce que la structure rhomboïdale peut faire présumer avec beaucoup de probabilités. Si on s'en tient à ce qui est,connu , on conviendra que, si ces substanees présentaient les mêmes couleurs et le' même éclat, on n'aurait vraiment aucune raison plausible pour ne pas les réunir. Les différences tiennent donc à quelques propriétés de nature variable, et auxquelles les minéralogistes de l'Ecole française accordent bien peu de poids lorsqu'il s'agit d'instituer une

core être déterminées; mais ses cristaux n'en sont pas moins susceptibles d'être comparés à ceux de la craitonite. Ces cristaux, doués d'une simplicité uniforme, consistent en un rhomboïde aigu basé, dont les faces sont respectivement inclinées d'a-peu-près I I.2a* et 68". (1), et dans le-

quel l'incidence de chaque base, sur un des

pans adjacens, parait être assez exactement de 105d.L Or, parmi les cinq rhomboïdes qui figurent dans les variétés de craitonite, il en est , celui de 1. émarginée , qui doit avoir précisément les mèrnes etmensions ; que ce rhomboïde soit forme secondaire dans les deux substances, ou qu'il y joue le rôle de forme primitive, sa communauté n'en est pas moins très-digne de

remarque. On sera bientôt porté à croire que ce n'est point ici une analogie de rencontre, si on veut mettre en parallèle les autres principaux caractères des deux substances. On verra en effet, sans que j'aie besoin d'en reproduire le détail, qu'elles offrent des ressemblances frappantes p.r l'identité de pesanteur, le degré de dureté, les Modifications de la cassure, l'absence de clivage et de magnétisme, le peu d'aridité de la poussière, sa propriété tachante, quoique avec des couleurs un peu différentes, les phénomènes de fusion, et en particulier celui du très-faible magnétisme de l'émail obtenu (1) On a imprimé, dans mon article sur l'helvin, que les angles plans du rhomboïde sont de 72 et loSd. C'est une_ faute; il faut lire que les faces sont respectivement st et 68" inclinéed'environ

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espèce. On jugera mieux de l'importance de ces propriétés, dans le cas dont il s'agit, si on veut se rappeler que .plusieurs substances miné-

rales, telles que l'argent an tiMonié sulfuré et les deux oxides de titane, offrent indifféremment

l'éclat métallique et l'éclat vitreux , et que d'autres substances présentent, dans leurs variétés, les teintes les plus disparates et les plus trompeuses: telle est., par exemple, la tourmaline, 'qu'on voit passer ,drt noir opaque au brun translucide, et de là à de belles nuances de brun

rougeâtre, de rouge, de vert ou de bleu, ac-

compagnées de plus ou moins de transparence, et se montrer même sans couleur et d'une limpidité parfaite.. Ainsi, il n'y aurait rien d'étonnant à ce que llelvin du bourg d'Oisans (en sup-.