Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)
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MINERAIS DE FEli
DES HOUILIIRES:
tures; et, appelé à SiEtienne j'étais tellemen/
Gier; je les comparerai avec ceux d'Angleterre; j'essaierai ensuite de les classer en les considérant métallurgiquement.
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persuadé que des minerais de fer existaient dans ce bassin houiller, que j'avais préparé un travail à ce sujet avant de le visiter. je m'assurai bientôt,en 1814, de plusieurs gisemens considérables, et je fis des essais docimastiques sur un grand nombre de variétés de minerai de fer, dont j'ai
rendu compte à M. le directeur général des Ponts et chaussées et des Mines.
Aujourd'hui la matière semble éclaircie; la nature est plus libérale qu'on ne l'avait présumé.
Le fer n'appartient point à quelques terrains
houillers privilégiés: Il serait contre toute analogie de supposer le contraire; car puisque la houille se trouve accompagnée des mêmes grès et des mêmes schistes en Angleterre, en France et par-tout, les mines de houille appartiennent donc à une même formation; elles ont dû être
déposées par les mêmes causes, aux mêmes
époques, avec les mêmes matières et les mêmes circonstances.
L'étude que je viens de faire des mines de
houille et de la constitution géologique de l'Angleterre, la certitude que j'ai acquise que toutes les mines de houille étaient en même temps des mines de fer ; de grandes et _magnifiques applications de ce principe dont j'ai été spectateur à Dudley et dans la principauté de Galles, où les établissemens sont si propres à exciter le goût le
plus vif pour l'industrie , et en faire sentir la haute importance, m'ont déterminé à appeler
l'attention sur de semblables richesses minérales que possède la France. Je vais passer à la description des minerais eine j'ai découverts à St.-Etierme et à Rive-de,
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-Minerais de la Loire comparés avec ceux
d'Angleterre. Les minerais de fer de la Loire peuvent être
Considérés dans quatre états ou gisemens : 1°. Les grès ferrifères; 2.. Les minerais compactes ; 5°. Les minerais noirs bitumineux ; 4°. Les minerais qui ont pris la place de gros végétaux.
A mesure que j'entrerai dans les détails, je rendrai successivement compte des essais au
creuset, et des analyses par la voie humide, que M. Leboulanger et M. Berthier ont bien voulu entreprendre, à ma sollicitation, sur une
'grande variété d'échantillons que j'ai déposés au cabinet de l'Ecole royale des Mines, au mois d'avril 1816 (i). 10. Les grès ferrifères n'ont pas été distingués jusqu'à présent des grès stériles; les premiers que j'aie observés sont ceux de Rive-de-Gier. Leurs grains sont toujours apparens, quelquefois assez serrés. On v distingue du quarz, du carbonate de chaux, des points gris et noirs, qui sont-pro-
bablement le carbonate de fer et du mica. La couleur de ces grès varie du gris Clair au gris cendré ou enfumé; exposés aux intempéries, ils prennent une teinte jaunâtre ou rougeâtre à la (i) M. Berthier se propose de publier incessamment, dans les Annales des Mines, le détail des analyses des minerais de la Loire, auquel il joindra ceux d'autres minerais recueillis sur divers points du sol français.