Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1818, série 1, volume 3)

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SUR LE SULFURn

J'ai fait peser dix pots remplis de minerai, leur

poids total était de 135', et celui du minerai qu'ils contenaient de 105. Après la fusion, les mêmes pots ne pesaient plus que 97, et on a eu en outre cinq boulets qui pesaient 22", total 119k. La perte a donc été de 16'. Cette perte est trop considérable pour qu'on ne doive pas en attribuer une partie à l'eau contenue dans la gangue ; mais je n'ai pu recommencer l'expérience, comme je l'aurais désiré, en ayant égard à cette circonstance. Il me paraît qu'on peut évahier au cinquième, et peut-être au quart, la somme

des pertes de tous genres qu'éprouve le sulfure d'antimoine dans le traitement du minerai à la Licouln. Ce qui précède et ce que l'on sait sur la préparation mécanique des minerais de plomb, prouve évidemment que dans le cas où le sulfure d'antimoine ne serait pas beaucoup plus difficile

à séparer de sa gangue, par le lavage, que la galène, il y aurait beaucoup d'avantage à employer ce moyen au lieu de celui dont on a fait par-tout usage jusqu'à présent. Il est probable. que le lavage du minerai d'antimoine demanderait plus de soin et de temps que le lavage du minerai de plomb, parce que le sulfure d'antimoine se réduit plus aisément en poudre que la galène, et qu'il est d'ailleurs moins lourd dans

le rapport de 4,5 à 7,2; néanmoins, comme dans les mines de France, le sulfure d'antimoine

n'est accompagné que de quarz et de pierres dont la pesanteur spécifique ne dépasse pas 2,8, et qu'il n'est jamais mêlé de baryte sulfatée ni de pyrite, le crois que le lavage ne présenterait

aucune difficulté. Je l'ai tente en petit avec le plus grand succès, et j'ai extrait, par ce moyen,

e65 d'un initierai de la Licouln, à la vérité 0,72' de sulfure parfaitement pur. très-riche, L'attention principale qu'il faudrait avoir, serait de faire le plus possible de

gros sable et d'éviter de produire des boues. On atteindrait but en bocardant à grande eau et en criblantceles En supposant que le mélange dé sables. variétés de minerais soit tel qu'il toutes leà, par le lavage, et en partant des rende o,35 données que nous a fournies l'ancien établissement on voit qu'une petite usine composée de Pezey; ' card à trois pilons qui ne marcherait d'un boque pendant quatre mois, d'une caisse allemande sept à huit tables jumelles, suffirait pour et de pro-, duire 5oo quintaux métriques de sulfure d'antimoine en un an. Si le minerai 0,15 à 0,20', et il y aurait de ne rendait que à réduire sa richesse à ce terme en l'avantage en séparant autant de mine grasse qu'il serait possible par le triage, pour que l'usine produise 5oo quintaux, il faudrait qu'elle renfermât deux caisses allemandes, quatorze à quinze tables jumelles, et que le bocard marchât huit mois ou fût à six pilons. Une semblable usine coûterait

fort peu à établir. Le ruisseau qui passe à la Licouln assez d'eau pour la faire mouvoir. fournirait Par la méthode de fusion, la perte que l'on éprouve, relativement à la quantité de sulfure que l'on obtient, est d'autant moins grande que le minerai est plus riche. La dépense décroît

aussi progressivement à mesure que la richesse augmente. Si donc l'on n'avait à traiter que du minerai très-riche , l'avantage qu'il y aurait à changer le procédé pourrait n'être pas assez ,grand pour qu'on se détérenat à construire une N122