Annales des Mines (1820, série 1, volume 5)
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SUR UN FOURNEAU DE GRILLAGE.
vertures. Les chauffes communiquent avec l'intérieur du fourneau par les conduitso. Le gueu-
lard cd est entouré d'une balustrade en bois in n int d.
Lorsqu'on met le fourneau en activité, on le remplit de minerai, et on le chauffe pendant quatre heures. Au bout de ce temps, on retire par les ouvertures h une partie du minerai qui se trouve complétement grillé, et on le remplace
par autant de minerai cru qu'on jette par le
gueulard. Le travail continue ainsi, sans interruption, aussi long.-temps qu'on le désire. Au Creusot, l'objet du grillage était nou-seulement d'expulser les substances volatiles, mais encore de fendiller le minerai, afin de rendre la préparation mécanique plus facile.
MM. Frère-Jean font maintenant construire un fourneau semblable, à Vienne, pour griller les minerais de la Voulte.
Il nous paraît que ce fourneau serait très-
avantageux pour griller les minerais de fer car-
bonaté (i).
(s) Ce fourneau pourrait servir également pour cuire la chaux, etc. Sous le rapport du grillage du minerai de fer, son grand avantage consiste en ce que le combustible ne se trou-
vant pas en contact avec le minerai, on peut se servir de houille, lors même que celle-ci serait pyriteuse, sans avoii- à craindre que les résidus de la combustion ne se mélangent avec lui, et n'altèrent la qualité de la fonte. L'opération écu ient d'ailleurs très-peu dispendieuse, parce que le travail est continu. P. B.
SUR LA NATURE DU
MINERAI DE FER MAGNÉTIQUE DE
CHAMOISON (VALAIS); PAR M. P. BERTHIER . Ingénieur au Corps royal des Mines.
M. l'ingénieur Gueymard a publié une analyse
et une description du gîte de ce minerai, dans sa
notice sur la géologie du Valais (Journal des Mines, t. XXXV, p. 19 ). Il le désigne sous le nom de mine de fé r oxidé en gra2ns agglutinés.
On le trouve en couches peu étendues, mais
épaisses et nombreuses, dans une'montagne composée de calcaire grisâtre renfermant beaucoup de coquilles, entre autres des ammonites. On l'exploite pour l'usine d'Ardon. Après avoir été grillé, il produit 0,43 de fonte au haut-fourneau. Il est très-fusible. La fonte donne à l'affinage d'excellent fer, dont on fait de l'acier de cémentation de la plus grande beauté. On a essayé de traiter ce minerai à la méthode catalane ; mais
il n'a rendu que 0,16 de fer avec une très-
grande consommation de combustible. Le minerai de Chamoison est compacte, d'un gris foncé verdâtre; sa cassure est inégale, quelquefois grenue et presque terreuse : on y distingue çà et là des lamelles de chaux carbonatée limpide. Une pointe d'acier le raye aisément, cependant il est assez dur : sa poussière est d'un Tome V, 3e. livr., Cc