Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1820, série 1, volume 5)

SUR LES EAUX mixinAuEs 414 point à un autre, soit en inclinaison, soit en di.; rection. Cette disposition se conçoit si l'on re-

marque ,que les eaux génératrices changeant nécessairement de direction dans leur écoule nient , par l'effet des dépôts successifs, glissant alors successivement sur des surfaces diversementAirigées et inclinées, ont dû former des sys,

ternes de couches variant aussi en inclinaison et

en direction.-,La ., roche des Célestins, au reste, s'étend beaucoup plus loin que ne peut le faire juger son es.carpement. On la retrouve au fond des caves dé l'abcien couvent des Célestins. On la voit, comme nous l'avons dit, aux sources de l'Hôpital et des Acacias ; et peut-être, à une certaine profondetir , sous le .sol d'alluvion , forme-t-elle une masse-solide sous la ville entière et les environs de -Vichy.

Cette.,,énorme masse concrétionnée annonce que leS eaux minérales de Vichy coulent depuis un temps extrêmement long, on qu'a une époque repliée, kif"' volume était beaucoup plus cons dérable que celui qu'elles ont actuellement. Effectiveno t, les 94,0oe'qu'elles fournissent ari. nuellement doivent produire un. dépôt d'environ 15-..;ior, d'après cela, on trouve que, pour courir une surface dez5,Do mètres de longueur Stir

antaut de largeur d'un dépôt de u" seulement

d'épaisseur, les sources emploieraient dans leur eitit..aftuel.seize à dix-sept mille ans. È"iire'da-jceoire qu'a la longue l'effet "Même des dépôts élue for-Menuises. eaux de Vichy, à été d'obstruer les issuepàilesqUelieS. elles S'éCeulaient primitiveMerit.de 'maniére-àleS forcer s'ouvrir de no:wsieâili paSSaget à se dissfuti.

DE VICFIY.'

415 ner ainsi successivement sur pne grande étendue.

Ainsi, la source des Célestins, première origine du rocher. des Célestins, peut à peine former maintenant un léger enduit sur les surfaces avec lesquelles elle est en contact. La preuve de la dissémination des eaux se trouve dans la nature même' du sol qui forme les jardins de Vichy. Ce terrain , disent les habitans , est minéralisé au point d'être, en quelques

endroits, frappé de stérilité ; l'eau des puits en est également altérée au point de n'être pas

potable. Cela doit tenir à ce que de nombreuses sources minérales, répandues sous ce terrain, trop peu volumineuses pour le percer entièrement et jaillir à la surface du sol, le pénètrent -et l'imprègnent continuellement de parties salines. 11 semble, d'après cela , que l'on serait fondé

à craindre des changemens dans les sources actuelles, qui, à la longue, pourraient aussi s'obstruer, diminuer de volume et disparaître ; mais cet effet, dans tous les cas, n'aurait lieu qu'au. bout d'un temps très-long, et il est de plus à croire que la disposition des sources, renfermées comme elles le sont dans des puits, les met à l'abri de cet inconvénient. Les eaux, en effet, ne forment pas d'incrustations dans les puits ;. elles n'en forment même presque pas dans les tuyaux de conduite, lorsqu'elles les remplissent entièrement, et que l'air ne peut y avoir accès; les sels

terreux ne commencent à se déposer que lors-

que, par l'effet d'une diminution de pression ou d'un abaissement de température, le gaz acide carbonique, à la faveur duquel ils étaient tenus en dissolution, se dégage. Les seuls dépôts