Annales des Mines (1820, série 1, volume 5)
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EXPOSITICYli
paru -à l'exposition -de 1819 avec des produits du même art perfectionné. 11 est parvenu à un. résultat singulier et pourtant indubitable ; une .panche gravée étant donnée, il la fait servir à décorer des pièces de dimensions différentes ; il étend ou il réduit le dessin en proportion de la grandeur de la pièce, et cela par un procédé mécanique et expéditif,. sans avoir besoin de
-changer la planche. Nous aurons encore occasion de parler de cette découverte , qui recule les limites de l'art calcographique. Une médaille d'argenta été accordée à M. Leenviron dix gros d'Anisy, de Paris, qui, depuis porcelaine et la ans, a établi des ateliers où la la gravure et l'imfaïence sont décorées par pression. Le même fabricant a fait une appli-
cation heureuse des procédés de la lithographie
à la dorure des porcelaines. Jusqu'à présent l'impression en dorure avait l'inconvénient de on les ne donner que des traits déliés; il fallait. main les remplir à la Lisser dans cet état, ou 'dans ce dernier cas , la façon coûtait à-peuprès le même prix. On a vu à l'exposition des assiettes en porcelaine sur lesquelles une frise en or, large et assez compliquée, .a été im-
primée par ce procédé, de manière è ressembler assez bien à la dorure faite à la main. Une pièce de ce genre, qui coûterait au moins Io francs, s'exécute déjà pour un franc. La peinture sur porcelaine a fait depuis vingtPréparation On les doit des e°"leurs cinq ans des progrès remarquables. à peindre la. il a composé de porcelaine, en grande partie à M. Dilh. ; apprécié l'effet de leurs bonnes couleurs, il a mélanges. Ce genre d'industrie s'est répandu
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peu-à-peu hars des ateliers de M. Dilh , ce qui a donné à- la peinture sur porcelaine une perfection de coloris, de nuances fines et de glacés qu'elle n'avait pas. La palette du peintre sur porcelainea été enrichie de plusieurs couleurs nouvelles, "parmi lesquelles on doit citer le vert de chrôme pour
la peinture, qu'il ne faut pas confondre avec
les verts de chrôme préparés pour le -grand feu, qui sont employés en teinte unie, et dont on vit des échantillons à l'exposition de 18o6 ; les verts dont nous voulons parler sont des couleurs susceptibleS de nuances,' et qui donnent les moyens de peindre le paysage avec autant de perfection qu'on le ferait à l'huile. Autrefois les peintres sur porcelaine- préparaient eux-mêmes les couleurs dont ils avaient -besoin. Aujourd'hui cette préparation forme-un. art particulier , qui _est* l'objet d'une industrie séparée de la peinture sur les porcelaines. Cette 'séparation est avantageuse. On obtient de cette manière des couleurs mieux appropriées à leur destination puisqu'elles sont préparées par des hommes habitués à prévoir leurs effets, lorsque
les pièces sur lesquelles on les applique sont Mises dans les fours. Le peintre sur porcelaine n'a plus besoin de suspendre ses travaux pour préparer ses .couleurs ; il a toujours à sa -clispo'sition les moyens de garnir sa palette de toutes les nuances que peut exiger la peinture dont il est occupé. Le Jury a décerné une médaille de bronze à, M. Mortelêque , de Paris, pour les perfection-nemens qu'il a apportés dans la fabrication des