Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)

DE LA FRANCE.

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encore reçu, conne je l':aiAéjà dit, que de faibles développemens. On peut donc appliquer des m'ides divers aux entreprises qui ont pour but de créer de nouvelles communications : les exécuter aux frais de l'État, ou les céder à des compagnies qui se chargent seules de la dépense; au moyen de la concession d'un droit de péage sur tons les transports qui suivent les canaux; ou enfin faire concourir les fonds de l'Etat avec ceux des compagnies, lorsque le.péage est insuffisant pour les indemniser de leurs avances et des profuslégitimes auxquels elles ont .droit de prétendre. C'est suivant ce dernier mode qu'a été ouvert le canal du. Midij.cette belle.eréation du génie de Riqueuet des nobles -Iencouragemens de Louis XI.V,; les canaux dé Briare-, d'Orléans, de Loing ,3 dé :Beaucaire, et quelques autres poins importans, ont été entrepris avec les senIes ressources des concessionnaires : les autres ont été exécutés aux frais de l'Etat. Je dois faire observer qu'il est des cas où les canaux sont établis dans la "nie de. seconder àla-fois des intéréts.administratifs et des intérêts commerciaux ;.et que la médiocrité du revenu à espérer de cescorninunications, eu égard aux dépenses considérables qu'elles e5iigent , ne doit point Ifaireettue.le Gouvernement renonce au. -

projet de les entreprendre ou de les terminer.' Ainsi le canaldei..Nantes à Brest, doritrachèvemillions, seraitiloin d'offrir ment coûteçii des-produitshsliffisans pour le à une compagnie remboursemenUde.ses avances. Destiné parti-en-lie:renient à faciliter l'approvisionnement du pent de:Brest , il serait , en temps de guerre maritime,,

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d'une haute importance , et épargnerait de, grandes dépenses à l'administration ; mais les transports habituels du commerce ne rendront que de faibles produits, si on veut les comparer à la masse des capitaux qui seront consacrés à cette entreprise. Cependant le droit de péage à percevoir sur le canal fera toujours l'objet d'une concession dont le prix couvrira une portion de la dépense. On peut aussi espérer le concours des -départemens de la Bretagne, qui demandent avec ins-

tance que l'on termine une communication précieuse pour leur agriculture et pour leur

commerce; mais la plus grande partie de la dé-

pense restera nécessairement à la charge du Gouvernement, qui a un intérêt spécial à ce grand travail. De telles circonstances sont rares,

et généralement les produits des canaux suffiront aux frais de leur construction. Les Gouvernemens obligés de pourvoir à un grand nombre de services, les embrassent tous également dans leur sollicitude, et souvent il arrive que des besoins imprévus les mettent dans la nécessité de rédùire ou même de supprimer les allocations qu'ils avaient destinées aux ouvrages les plus utiles. Aussi -ce serait s'exposer à éloigner beaucoup l'achèvement et l'ouverture des ca-

naux, que de compter sur les seules ressources du trésorpour subvenir à la dépense. Il convient donc de recourir, autant qu'on le pourra, aux deux autres modes que je viens d'indiquer. Déjà, en 1818 , plusieurs entreprises de ce genre ont été.autorisées par des lois; et le succès qu'elles obtiennent justifie complétement les es-. pérances de l'Administration. Une grande Tome

I, 1re livr.