Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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liATIGATION INUiRIEURE
-demi-siècle , à les multiplier dans toutes les directions : car il est permis de penser que, sans grand résultat le concours des compagnies, ce le n'existerait pas encore, et que gouvernement 'anglais n'aurait pas eu , plus que le gouverneen ment de la France, le moyen de pourvoir, dépenses que toutes les aussi peu de temps, à cette masse de travaux a occasionnées. Cependant, si tant de canaux, en Angleterre, cela tient ont été exécutés par des compagnies, de rappeler. Dans ce à des causes qu'il importe divisée qu'elle pays, la propriété étant bien moins trouvant les propriétaires se ne l'est en France, et
des complus directement intéresses à voir créer plus munications qui doivent donner une valeur des grande àleurs vastes domaines, on conçoit que et que associations peuvent se former facilement, réunir l'on doit rencontrer peu d'obstacles pourFrance, les opinions etles moyens d'exécution. En division des propriétés au contraire , la grandeplus difficiles, parce que rend ces associations à entrer de petits propriétaires sont moins portés d'eux chacun dans des spéculations auxquelles faible intérêt. Il nous jamais avoir qu'un ne peut de succès. Assez ordimanque un autre moyen propriétaires anglais sont nairement les grands capitalistes
un emploi d'araussi les plus riches capital, comme gent qui, outre son produit utile à l'améliooffre l'avantage d'un placement ce ration de leurs domaines, est séduisant sous chez nous il faut double rapport; tandis qi.te 'état de faire de grandes chercher l'actionnaire en classe presque toujours étranavances, dans une bonifier. Il a l'entreprise doit gère au sol que pour donc un motif de moinsiqu'en Angleterre
DE LA FRANCE;
préférer cette spéculation à toute autre. Dans tous les cas, une compagnie ne se décide à se 'charger des travaux de cette nature, qu'autant qu'elle est certaine de rentrer dans toutes ses avances et de recueillir les bénéfices qu'elle peut légitimement se promettre en y consacrant ses .soins et sa fortune. De son côté, le Gouver,nement, qui a intérêt à encourager des spéculations dont le résultat influe d'une manière si .
puissante sur la prospérité- des peuples, doit offrir: tontes les garanties qu'il est en son pouvoir de donner. Les -eoncessions ont pour but, en France, de leur procurer ces garanties, sans ,
lesquelles toute transaction de ce genre deviendradimpossible. On a souvent examiné s'il était indispensable que" ces concessions fussent seulement temporaires , ou si l'on pouvait sans inconvénient les rendre perpétuelles, comme elles le sont en Angleterre. Mais nous de-yens considérer que ce .qui importe sur-tout, c'est que les communica-
tions nécessaires au commerce de la France
s'exécutent dans le terme le plus rapproché, et que, dût-il en coûter quelques sacrifices, il ne faudrait pas pour cela renoncer à obtenir cet important résultat. Si le mode de concession perpétuelle est celui Sui doit attirer des compagnies en plus grand ,nombre, si c'est celui qui offre le plus d'attrait, je n'hésite pas à dire qu'il doit être préféré; et vainement prétendrainon que de cette manière
l'Etat perd le revenu qu'il aurait trouvé plus
-tard dans la perception des droits qu'il abandonne
pour toujours. Ne pas acquérir le revenu d'un capital qu'on n'a pas déboursé, n'est jainais une