Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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SUR DES VÉGÉTAUX
mètre depuis 2 ou 3 centimètres seulement, jusqu'à r ou 2 décimètres et peut-être au-delà. Leur plus grande longueur nous a paru être de 3 à 4 mètres. Leur surface est souvent couverte d'un dépôt ou d'un enduit ferrugineux et même charbonneux. Les autres végétaux plus rares sont composés. de tiges cylindroïdes creuses allant en divergeant vers l'extrémité inférieure, et semblant s'ecarter à la manière d'une racine, mais sans présenter aucune ramification (i).
Aucune de ces tiges ne parait pouvoir être
rapportée aux arbres de la famille des palmiers.
Ce résultat que je ne fais qu'indiquer sera développé et précédé des motifs qui conduisent à l'admettre dans le travail spécial que mon fils publiera à ce sujet., J'ai annoncé, au commencement de cette no lice, que le fait qui y est décrit n'est pas nouveau pour les géologues. Parmi les exemples qu'on a rapportés de tiges de végétaux fossiles traversant plusieurs couches ou situés verticalement dans le sein de la terre, je rappellerai ceux qui me paraissent avoir le plus d'analogie avec l'exemple tiré des mines de Saint-Étienne : ces citations contribueront à établir les ressemblances .aussi réelles que remarquables que présentent les terrains houillers de tous les pays, dans toutes
les circonstances de leur formation et de leur .str ne tu re.
M. Mackensie a observé dans les terrains houil, lers d'Écosse , près de Pennycuik , à Io milles
d'Édimbourg, un tronc vertical d'environ 12 décimètres de hauteur, dont la masse est de grès (r) La ligure fait voir ces diverses circonstances,
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houiller ( psammite ) et dont l'écorce, ou ce qui la représente ici , est remp%cée par de la houille. Ce tronc parait non - seulement strié à la manière des tiges de Saint -Étienne , mais divisé comme elles par des coupes ou articulations transversales (1). Un fait à-peu-près semblable parait s'être présenté dans le terrain houiller à Sou thschields (2).
M. de Schlotheim cite également des tiges verticales à Riffhafiser, , dans le Harz (3), dans les mines de Manebach, près d'Ilmenau , etc. Mais les exemples qui se rapprochent le plus de celui que j'ai rapporté. ont été observés en
Saxe par Werner, par MM. Voigt et d'Au-
buisson , dans le terrain houiller des environs de .Haïnchen, et par MM. Habel et Noggerath , 'dans les mines de houille du pays de Saarbruck. Dans le premier endroit, quatre ou cinq tiges -de 20à 3o centimètres de diamètre, que M. d'Aubuisson appelle des troncs d'arbre, se montrent
dans une position verticale dans le psammite du terrain houiller. Toutes les circonstances
sont semblables à celles qui accompagnent les liges verticales de Saint-Etienne (4). On a observé les mêmes faits aux environs de (i) Bibliotlz. universelle, t. VIII, p. 256. La figure qu'on en a donnée le représente avec des racines et comme s'élevant audessus du sol; mais il a été reconnu que c'est une erreur de dessin et qu'il fallait indiquer en arrière de ce trait les couches dans lesquelles il était et est resté engagé.
Ibid , t. VIII, p. 234. Ce fait, exposé d'une manière très -.vague, ne peut guère être donné comme exemple utile par les conséquences qui doivent en résulter. Dans Leouhard l'aschenbuch für die gesanintte, etc., 1815, 7e. année, p. 4o.
Voyez Journal des Mines! t. XXVII, p. 45, et sur-, iut D'AUBUL$SON, Géognosie, t. 1I p. 292.