Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)

sun DES vidTAUX 68 bois pétrifiés SODt très-nombreux, mais leur po-

sition géologique les distingue essentiellement de ceux qui font le sujet de cette notice. Il est probable que les exemples des tiges traversant les couches des terrains houillers sont aussi très-fréquens, et que si on n'en a cité qu'un petit nombre, que si on en a publié si peu de gures , cela tient à la manière dont on aborde les terrains qui les renferment. Ces terrains sont presque toujours profonds; on n'y arrive que par des puits et des galeries qui n'ont jamais beaucoup de développemens dans plusieurs sens. En creusant ces routes souterraines on évite, autant qu'il est possible, de les conduire dans le psammite , qui n'offre au mineur que des dépenses sans profit ; et ce sont cependant ces roches qui paraissent contenir le plus de ces tiges verticales. La difficulté de réunir toutes ces conditions, a dû beaucoup restreindre le nombre des circonstances favorables à la découverte et à

l'observation facile et complète de ces tiges ; mais

l'analogie porte à croire que si l'on avait, pour les chercher, le même motif d'intérêt que pour chercher le minerai de fer, on les trouverait aussi généralement répandues dans les terrains houillers, qu'on y trouve ce minerai. Or, si ces tiges, encore dans leur position verticale, annoncent que les terrains houillers de SaintEtienne, de Saarbruck, etc., ont été formés et déposés dans les lieux où ces végétaux ont vécu,

on peut, on doit même, par analogie, en dire

autant de tous les autres terrains houillers. On ne peut donc plus aller chercher sous la zone torride les fougères arborescentes et tous les végétaux d'aspect tropical qu'on trouve enfouis dans

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les terrains houillers, et les ramener dans nos latitudes au moyen de grands courans ou de grandes débâcles. Cette hypothèse, déjà presque entièrement abandonnée, est, comme le fait spécialement remarquer M. Noggerath, incompatible avec une disposition verticale et si claire et si générale. Cependant, M. de. Charpentier, dans la notice régulière'

que nous avons citée et qui èst relative au tronc vertical de Waldenburg , présente des réflexions très-justes sur la difficulté de concevoir que Ces tiges aient pu croître dans un terrain tel que celui qui les enveloppe actuellement, et que

ce terrain ait pu lui-même se déposer au milieu d'elles et pendant leur croissance, sans les détruire en partie, les renverser ou au moins les déranger. Il suppose que ces végétaux, adhérens au sol par de profondes racines, ont été entraînés avec le sol qui les supportait, et lais-

sés dans les places où on les observe actuelle-

ment. Il appuie cette explication sur un fait

qu'il a observé lors de la grande débâcle du lac Bagne. Dans cette terrible catastrophe, de grands arbres pourvus de leurs racines ont été *charriés par cette débâcle , et déposés verticaleûient dans la plaine de Martigny. Cette observa-. lion porte à admettre que la position verticale d'une tige n'est point une preuve qu'elle a ;vécu dans le lieu où on la trouve ainsi ; mais il nous semble que c'est une circonstance qui doit être

rare, et qui ne peut offrir -que quelques faits isolés : les exemples de tiges verticales sont au contraire très-multipliés. Dans ceux qui ont été

rapportés par M. Noggerath et par nous, ce n'est pas seulement uù seul gros tronc qu'on a obA Tome FI. 3e. livre