Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)

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ces localités, le gypse accompagne le calcaire mais c'est notamment à Caresse que nous avons pu étudier la position relative de ces deux masses

minérales : là, en effet, il existe plusieurs exploitations de pierre à plâtre, qui laissent apercevoir le terrain déchiré sur une assez grande étendue, et on reconnaît là que le gypse forme

une couche enclavée entre deux couches de calcaire, et qu'il est par conséquent de formation contemporaine. Les minéraux étrangers qui accompagnent le Fer sulfuré.

gypse sont peu nombreux, nous n'y avons .17u que du fer sulfuré et du soufre. C'est auprès de Caresse que nous avons observé le fer sulfuré en. petits cristaux cubiques

très-brilllans. Soufre.

Quant au soufre, on ne le connaît qu'en une seule localité : c'est au moulin de Mounich , à quelque distance de Saint-Boès. Il se trouve en cristaux transparens plus ou moins bien formés,

sur le calcaire noir. Là, au pied d'une colline

gypseuse, on voit découler des fentes de ce même

calcaire une source d'eau sulfureuse que surnage une huile visqueuse et noire. Ce gisement de soufre n'est connu, que depuis dix-huit à vingt ans, on n'en a tiré que quelques barriques qu'on a expédiées à Bordeaux et à Nantes : du reste, on n'a fait aucune recherche pour recounaître son étendue, et cependant elles ne Seraient ni difficiles ni dispendieuses, puisque le soufre ne se trouve qu'à quelques pieds au-des-

sous de la terre végetale. Quant aux eaux sui-. fureuses , le meunier qui en est propriétaire les vend pour les usages de la médecine, à raison de

DE SALIES. 4°9 25 centimes la bouteille. L'huile jouit, dit-on, de

la propriété de guérir les brûlures, et elle est vendue pour cela. Le fait géologique, le plus important dans cette sourc'es contrée, parce qu'il est devenu: la source de toute salé"' l'industrie des habitans , c'est l'existence des sources salées. On en connaît un très - grand nombre dans le pays : à Salies, à Oras, à Caresse , et dans beaucoup d'autres lieux peu éloi-

gnés de ceux-ci, et situés au nord du gave de Pau dans le département des Landes; savoir, à Gaugeac , à Saint-Pandelon , à Pouillon. Parmi ces sources, il n'en est aucune qui fournisse des eaux chaudes. Quant à leur produit , il est im-

possible de vérifier, dans l'état actuel des choses,

s'il est variable ou non, puisque, comme nous Je dirons plus tard, les bassins où se réunissent

les eaux sont exposés à recevoir toutes

les'

pluies. L'observation de ce fait, et l'analogie de ce terrain calcaire secondaire avec ceux qui renferment du muriate de soude, conduisent naturellement à supposer qu'il existe une masse salifère dans ce

terrain , et à rechercher la position de cette

masse. Dans cette recherche., l'existence consta-

tée du gypse sur divers points servira à nous guider; car ce minéral est jusqu'ici le compa-

gnon presque inséparable du muriate de soude.

Mais afin d'éclairer la question qu'il s'agit de résoudre, nous nous arrêterons quelque temps sur l'histoire des diverses sources salées , c'està-dire sur leur position, sur le degré de salure de leurs eaux , sur leur produit , etc. Les sources de Salies sont les plus considé-

Sources de Salies.