Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)

DE SALIES.

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donocit éloignée, ce qui justifie cette expression du pays, que la ville de' Salies est Mie sur un

wrain de sel, Les constructions qu'on a faites pour isoler et de la rontai- réunir les eaux salées , consistent en un bassin

extracDescription

aiod eaux uecouvert qui est situé au centre de la ville. Il présente une ligure quadrilatère dont les côtés sont

peu inégaux, et ont environ 13 mètres de long ; il est fort encaissé, on y arrive par des escaliers Cil pierre. L'eau y atteint ordinairement une hauteur de 2m,60; il est entouré de grilles en fer fort élevées, afin d'en défendre l'accès aux fraudeurs et aux voleurs ; mais cette précaution se trouve en défaut, parce que la fontaine touche

d'un côté à la maison d'un particulier, qui a été surpris, pendant la nuit, tirant de l'eau au

moyen d'une pompe dont le mécanisme ne paraissait pas . à l'extérieur. Le ruisseau de Saleis coule au bord devant les escaliers; c'est ce ruis-

seau qui reçoit tous les égouts de la ville, de sorte que, dans les grandes ondées, d'une part les pluies qui tombent directement , de l'autre les. eaux qui coulent dans les rues, entraînant

avec elles toutes sortes d'immondices, viennent se rendre dans le bassin. On peut juger par là combien sont mauvaises la disposition et la construction de ce bassin. Sur le côté est du bassin, on voit une ouverture demi-circulaire qui forme l'entrée d'une ancienne galerie : c'est de là que sort la mère source. Les petits filets qui marquent de 7 à 10 degrés -sortent sur cette même paroi. L'autre SOlIrCe

marquant 14 degrés , sort du fond et vers le centre du bassin. Le mélange de ces eaux

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comme nous l'avons dit, marque 'à-phi-près 20 degrés ; mais les eaux de la partie supérieure, qui proviennent de la pluie et du ruisseau le Saleis , sont loin de marquer ce degré ; il paraît même qu'elles se mélangent fort peu avec les eaux de la source : aussi, quand on procède à l'extraction de l'eau saléee , a-t-on grand soin de rejeter les couches supérieures. Autrefois on s'arrêtait au point où s'arrêtaient eux - mêmes deux oeufs jetés dans la fontaine; mais comme ce point dépend essentiellement de la natu rede l'oeuf,

il arrivait souvent, comme on doit le prévoir, que les deux oeufs descendaient à des niveaux différens. Au reste, l'expérience a fait voir que, moyennement , l'oeuf s'arrêtait à une couche d'eau salée marquant 8 degrés, et l'évaporation de telles eaux induisait les fabricans (Jans des dépenses considérables, dont la valeur du sel ne pouvait pas les indemniser. Maintenant, d'après les conseils ,persévérans de M. le contrôleur des contributions indirectes , ils s'en rapportent à l'aréomètre de Baumé, et on rejette les eaux tant qu'elles ne marquent pas 20 degrés. L'extraction de l'eau salée se fait au moyen de tonnes coniques, qui portent à leur base supérieure une petite ouverture par laquelle elles

s'emplissent. Des hommes avancent dans la fontaine jusqu'au genou, y plongent la tonne , et la manoeuvrent avec un tour de main particulier, dans le but de faire refluer au loin la petite

couche d'eau moins salée qui peut se trouver encore à la surface, et d'empêcher qu'elle ne s'y introduise. Un atelier d'évaporation se compose de cinq Évaporation É es eaux.