Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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C.ALAMINES DES ENVIRONS 490 qui existe entre eux; 30. à l'époque à laquelle on peut rapporter leur formation. Je décrirai d'abord le dépôt calaminaire Stolberg , le plus étendu de tous ; je parlerai en-
suite du dépôt de la Vieille-Montagne, remarquable par là richesse et la pureté des produits qu'on en retire; je ferai voir qu'il est de même
époque eitie 46 dépôt dé Siolherg ; enfin je ratta-
cherai à la même formation des dépôts ferrifères des environs de Geniiind , de Namur et de Dinant.
ART. I.
Calamines de Stolberg-. ( Voyez
Planche Y,
et 2.)
Les calamines de Stolberg gisent en amas irréguliers sur les hauteurs qui bordent les deux rives de la valléede Vicht , l'une des plus intéressantes pour la géologie. Cette vallée, arrosée par le VichteBach, coriti4g1dil sud au nord dans une étenduerd'envirdiatOii;C lieues; elle est généralement très-rétrelé.'Ses bords sont formés de collines peu élevéeetitrecoupées de distance en distankefihr de petites Vallées latérales, et sillonnées sur la hauteur parallèlement à la Vieht , de manière qu'elles préSeibieirt une suite de sommets coniques, qui dimindent.peu-à-peu de hauteur, et firriàsent par se ;fondre avec la plaine. Toutes ces ti,ndulations de terrains ont lieu par des pentes' douces qui n'offrent aucune déchirure; toutes sont couvertes de taillis et de futaies au travers desquels percent souvent des rochers de calcaire bleu, qui s'avancent hors du sol comme des pans de muraille, ou comme de veilles ruines. Dans la vallée, sur le bord de la yicht , sont un grand nombre de fabriques de
n'Arx-eA-CrupEni, uraps, de laine et de laiton, des martinets, des laminoirs et des tréfileries ; sur la hauteur, on
voit des champs qui se couvrent tous les ans d'une riche moisson, et d'autres champs incultes, où croissent à peine quelques herbes sèches, mais
dont le pays tire de grandes ressources, puisque ce sent eux qui recèlent la calamine. Toute :a contrée de Vicht repose sur un ter-
rain dà transition composé de schistes micacés, de grès schisteux et de calcaire bleu. Ces
roches sont en couches qui se dirigent généralement du nord-est au sud-ouest, et plongent de 6o à 7o°. Ces inclinaisons et directions ne sont pas au reste constantes, l'inclinaison va quelquefois jusqu'à 800, et quelquefois elle n'est que de 450. Souvent les couches plongent vers le sud.; souvent aussi elles s'inclinent vers le nord, comme on le voit près du village de Stolberg. Le schiste est formé de grains fins de quarz, unis entre eux par un ciment argileux. Le mica y est très-abondant et disséminé en petites lames disposées suivant le sens des couches. Ce schiste ( vraie. grazzwacke) forme des couches de 2 à 3 pieds d'épaisseur, à sa partie supérieure. Il passe par décomposition à un schiste jaunâtre présentant encore quelques points brillans au milieu
de la masse, et tout à la surface du sol, à une argile schisteuse jaunâtre, onctueuse et grasse, qui -s'exfolie en tous sens.
Près du village de Vicht , en s'avançant vers le sud-est, on voit succéder aux schistes quarzeux et micacés, à grains fins, un grès schisteux rouge dont le grain, d'abord très-fin, augmente peu-à-peu de grosseur, et prend bientôt l'apparence de petits points ronds agglutinés. Ce grès