Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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CALAMINES DES ENVIRONS
ART. III. De quelques autres de'péi ts qui parais..
sent devoir se rapporter à la formation des
calamines. La formation des calamines ne se trouve point
exclusivement aux environs de Stolberg et de barrasser des eaux , on a pratiqué sur le sol de petits conduits qui communiquent avec le grand puits d'épuisement. La partie intacte s'exploite régulièrement par puits et galeries. Lorsqu'on est arrivé à la masse par un puits, on l'attaque par étages de haut en bas. Ces étages, hauts de 2 mètres, sont séparés les uns des autres par des massifs intermédiaires de 2 mètres d'épaisseur. L'exploitation se fait dans chaque étage par un système de galeries rectangulaires; on ménage avec soin les piliers pour soutenir le plafond, et on remblaie les excavations avec les matières de rebut. Deux ouvriers tra-
vaillent ensemble dans chaque galerie : l'un abat le minerai avec un pic.et des coins, et nutre le tire et le conduit au pied des puits. L'extraction se fait dans des paniers d'osier à l'aide d'un treuil à bras. Pour l'épuisement, il y a à l'extrémité sud du bassin un puits de 16 décimètres sur 15, qui pénètre jusqu'au fond des travaux, et dans lequel se rendent toutes les eaux. Elles sont élevées au jour par une pompe en bois et en fonte de 2 décimètres de diamètre, et qui est mise .en mouvement par une roue à augets de 7 mètres de diamètre. Dans l'intérieur des travaux, on emploie aussi depuis quelque temps des pompes en zinc de 6 centimètres de diamètre : elles sont formées d'une seule lame de zinc recourbée et soudée : le piston y joue avec beaucoup d'aisance.
Le grillage de la calamine s'exécute actuellement à Limbourg dans des fours fermés, qui présentent une grande économie de combustible. Ces fours ( voyez Pl. VI, .fig. 1, 2, 5 et 4) ont 5 à 6 mètres de hauteur; ils sont prismatiques .extérieurement et coniques à l'intérieur. Il y a deux chauffes latérales g, sur lesquelles on brûle de la houille et qui communiquent à l'intérieur par les conduits o , en sorte que le corn, bustible n'est point mélangé avec le minerai. Il y a en otite
D'AIXLACHAPELLE.
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Mozesnet : elle paraît, au contraire, très-étendue et semble intimement liée à la formation des mines de fer hydraté des provinces belges et prussiennes voisines : c'est ce qu'on va voir par quelques exemples. 10. Le canton de Gel-ni:1nd, situé au sud-est de Stolberg , et formé d'un terrain de transition qui
n'est autre que le prolongement de celui de ce dernier lieu, renferme sur les hauteurs de Keldenich et cl'Eyserfey des mines de fer oxidé hydraté, qu'on doit sans doute rapporter à la formation des calamines que nous venons de consi-
dérer: pour en convaincre, il suffira de les décrire succinctement. A Keldenich , village à 2 lieues de Gemünd et 9 dè S[olberg , on trouve un calcaire bleu grisâtre, traversé de veines d'un calcaire blanc cristallin. Il repose entre des couches de grauvvacke schisteuse, dirigées du nord-est au. sud-ouest et plongeant de 6o à 70 degrés, tantôt vers le sud-est et tantôt vers le nord-ouest : c'est dans un bassin creusé sur les tranches de ce calcaire que se trouve la mine de fer de Keldenich qui alimente les hauts-fourneaux de Gemünd et de Schleiden. Cette mine est déposée, sur une au niveau du sol deux ouvertures p, par lesquelles on retire la calamine grillée , et qui correspondent aux deux faces d'un biseau b, dont l'objet est de forcer le minerai à se présenter aux ouvertures. Ces fourneaux marchent à feu continu.
On extrait une quantité très-considérable de calamine à la Vieille-Montagne. Elle alimente l'importante fabrique de zinc
de Liége , les fabriques de laiton de France , et on en consomme, même à Stolberg.. On la vend io francs le quintal métrique.