Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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502 CALAMINES DES ENVIRONS profondeur de 20 à 30m, en nids et rognons dans
une terre argileuse, grasse et noirâtre ; elle consiste en fer oxidé hydraté brun, mêlé d'un peu de plomb sulfuré cubique et de calamine compacte. Le fer affecte diverses formes ; il se trouve tantôt en rognons, tantôt sous forme botrioïde, tantôt en longs tubes capillaires connus dans le pays sous le nom de tuyaux d'orgues. La plupart des amas ferrugineux de ce dépôt ne contiennent que peu ou point de calamine; il en est d'autres, au contraire, qui contiennent de la ca-
lamine et du plomb, sulfuré en quantité assez grande pour qu'on ait avantage à les en retirer. Les morceaux riches en calamine sont mis à part
et envoyés à Stolberg ; ceux riches en plomb sont cassés au marteau, lavés grossièrement et envoyés au Bleyberg. On trouve encore dans -ces mines des morceaux de calcaire siliceux semblables à ceux des calamines de Stolberg : ce qui
offre un nouveau rapprochement avec ces dernières. Près d'Eyserfey, sur la rive droite du Veibach, à lieue de Keldenich et io lieues de Stolberg, se trouve sur la hauteur une mine de fer oxidé hydraté en nids dans une argile grasse et noirâtre , qui remplit une grande excavation, faite à la surface du sol sur les tranches des couches d'Un calcaire bleu. Le fer est encore un oxide brun; il ne contient point, comme à Keldenich, de mélange visible de plomb et de calamine; mais
le plomb qu'on retrouve au fond du creuset des hauts-fourneaux où l'on traite ces minerais, et lés cadmies zincifères qui viennent tapisser leurs parois, prouvent que ce minerai est encore in-
505 timement imprégné de ces deux substances ; caSD'AIXLA.eCHAPELLE;
ractère qui les rattache à la formation de ca-
lamine. 20. Les cantons de Hildesheim et de Gerolstein, partie septentrionale de l'ancien département de
la Sarre, et maintenant à la Prusse, contiennent
encore un grand nombre de mines de fer qui ont avec celles crEyserfey des rapports identiques
de nature et de gisement, et qui par suite paraissent se lier à la formation de calamine.
3°. Enfin les mines de fer des environs de Namur
et de Dinant, quoique très-éloignées des grands dépôts calaminaires , présentent cependant les mêmes analogies que celles de Gemünd (i) : ce sont encore des fers oxidés hydratés, qui remplissent tous des fentes, des crevasses ou des filons irréguliers dans le calcaire bleu. Ils y sont disposés en
rognons dans une gangue argileuse et ocreuse ; ils contiennent quelques filets ou nids de galène, quelques cristaux prismatiques de plomb blanc : on n'y voit pas, il est vrai , de calamine ; mais on sait qu'on en a exploité autrefois à Ancienne, et d'ailleurs ce qui prouve que ces minerais en contiennent encore, c'est que, comme ceux d'Eyserfey, ils donnent au haut-fourneau une cadmie zincifère. Conclusion.
Les calamines de la Belgique et des provinces
rhénales et prussiennes gisent toutes à la surface du sol, dans les crevasses d'un terrain de (1) Voyez les Mémoires de M. l'ingénieur Boiiesner, insérés dans le Journal des Mines, 550. 571 et 175 (Nets
des Rédacteurs).