Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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NOTICE GÉOGNOSTIQUE
leux (argilophyre de M. Brongniart) très.earaetérisés. La roche dominante de ces terrrains est à pâte blanchâtre, grise ou rosée, et renferme des crystaux de feldspath de quartz, de mica, et quelquefois d'amphibole. A l'ouest Ces porphyres se présentent des deux côtés de du terrain là zone de trapp : du côté de l'ouest, je les ai re--sopéen. connus, en allant du sud au nord, 10. à Dippenweiler (3 lieues au nord de Sarre-Louis), où ils renferment des gîtes de cuivre qui ont donné lieu à une exploitation importante; 2°. près de Selbach , de Gumbsvveiler,, d'Eckelhausen et d'Ellveiler ; 3'. enfin à Herrstein. Ces différens gîtes sont peut-être les indices d'une zone porphyrique qui serait située entre le terrain schisteux du Hunsdrück et le terrain trappéen de la Nahe ; à Herrstein , le porphyre est même encaissé entre les couches de schiste; mais ici sa pâte est verdâtre, il contient sur-tout des crystaux d'amphibole, et il appartient peut-être à un terrain différent. A l'est de la formation trappéenne, le porphyre FA l'est du terrain trap- constitue des masses beaucoup plus étendues, péen. qui se présentent au milieu ou sur les bords du bassin houiller de la Glane. Les principales de ces masses sont : J0 le Donnersberg ou MontTonnerre; 20. le Koenigsberg, près Wol fsteiu , et le groupe du midi de Creutznach. Le terrain porphyrique forme tout le noyau Le MontTonnerre. et une grande partie des pentes du Mont-Tonnerre, dont la masse a au moins 8 ou Io lieues de tour. Cette montagne est la sommité la plus élevée du Palatinat : sa hauteur est d'environ 6o0 mètres au-dessus du niveau du Rhin à Mayence; elle est comme isolée au milieu d'un pays de collines assez basses et au-dessus desquelles elle s'é-
SUR LE PÂLATINAP. 519 lève de plus de 400m Ces collines sont formées an N. et à l'O. du Mont-Tonnerre, de terrain houiller, à l'est et au midi de grès ou psam mite micacé, rougeâtre et feuilleté. A 2 lieues au sud du pied. du Mont-Tonnerre, on trouve un grès rouge de nature différente, mêlé de poudingue quartzeux, qui constitue les dernièresmontagnes dela chaîne
des Vosges. Du côté du nord, de l'ouest et du sud-ouest, on voit aussi des rameaux de terrain trappéen qui semblent appuyés sur le pied du Mont-Tonnerre, au milieu du terrain houiller, lequel recouvre bien certainement le porphyre. On s'est assuré de cette dernière superposition
porphyre
par plusieurs puits percés dans le terrain houiller, recieoutvereirxr
entre Kircheim -Boland et Orbis, sur de petits filons de mercure, et qui ont rencontré le por-
houiller.
phyre à peu de profondeur. Le porphyre du Mont-Tonnerre est en général de couleur trèspâle et souvent presque blanche; les crystaux de feldspath, quartz ou mica y sont peu nombreux, et souvent la roche est un pétrosilex à-peu-près pur ; souvent aussi elle paraît devenir presque entièrement siliceuse; quelquefois au contraire la texture de la pâte devient moins serrée, et la roche passe à l'argilolite. Je n'y ai point observé de véritable stratification. Au sud-ouest du Mont-
Tonnerre, à Langenthal , on exploite, dans le
Mines dans ldeupogolynyr
porphyre, un filon vertical et bien réglé de mine- Ionneire. rai de fer oxidé. Non loin de là, à Imschbach, on y a exploité jadis des filons de minerais d'argent, de enivre et de cobalt. ao., Le Koenio-sberci est moins considérable ; il
est cependant encore beaucoup plus éleve que berg; ses mitoutes les montagnes de terrain houiller dont il nes de merl est entouré. La roche qui le constitue est sem- cure. blable à celle du Mont-Tonnerre, et, comme