Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)
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ANALYSE
on a précipité l'oxide de chrôrne par l'ammoniaque; les liqueurs n'ont été rejetées que lorsqu'elles se sont trouvées conaplétement décolorées. La portion du minéral non attaquée, ayant été analysée de la même manière, a toujours donné les mêmes résultats que la portion attaquée ; ces résultats , déduits de plusieurs analyses, sont les
tion d'oxide de fer que l'acide étendu n'avait pu dissoudre, au moyen de l'acide muriatique concentré i que l'on a fait bouillir pendant quel-
ques instans ; on a pesé la portion de minéral non attaquée; dans la plupart des expériences, son poids s'est élevé à la moitié du poids de la matière employée. -Les dissolutions mu riatiques ayant été réunies,
on les a fait évaporer à siccité et on a repris par l'eau, il est resté de la silice très-pure ; on a sursaturé la liqueur d'ammoniaque et on a pesé
le précipité après l'avoir calciné ; ce précipité se composait de tritoxide de fer et d'alumine. On l'a fondu au creuset d'argent avec de la potasse, lavé avec de l'eau, etc., pour séparer l'alumine ;
l'opération a fait voir en même temps que le Précipité par l'ammoniaque ne contenait pas la moindre trace d'oxide de chrôme. La liqueur alcaline contenant l'acide ehrômi-
que et la plus grande partie de l'alumine, a
été exactement neutralisée par l'acide nitrique; il s'est précipité de l'alumine très-pure : on a ajouté ensuite un petit excès d'acide à la dissolution, et on a séparé encore un peu d'alumine au moyen de l'ammoniaque. Cette dissolution ne contenait plus alors que de l'acide chrômique: on a ramené cet acide à l'état d'oxide, en versant alternativement dans la liqueur de l'acide muriatique et de l'hydrosulfate d'ammoniaque, de manière à la tenir toujours acide : on a fait bouillir pour chasser l'hyphogien sulfuré en excès, on a etré pour séparer le soufre qui s'est déposé, et
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DU FER CHROM'É.
d'alumine et de potasse sans que la silice se réduisit en gelée, on a employé l'acide muriatique un peu étendu; on a décanté, et on a séparé la por-
suivans : Saint-Domingue. .
Peroxide de fer Oxide de chrôme.
Alumine... Silice.
Baltimore.
0,370 o,36o 0,215 o,o5o
o,55o 0,516 0,100 o,o3o
0,995
0,996
Quoique ces deux minéraux soient composés des
mêmes substances élémentaires, il est évident qu'ils renferment des proportions trop différentes
de ces substances, pour qu'on puisse les regarder comme étant de même espèce; on est d'autant plus fondé à les distinguer, qu'on a observé les analogues de l'un et de l'autre dans différens endroits. D'après l'analyse que M. Vauquelin a faite du fer chrômé du Var (I), on voit que la compositon de ce minéral se rapproche beaucoup de celle du fer chrônaé de Saint-Domin-
gue : le fer chrômé de Sibérie, analysé par M. Laugier (2), a la même composition que
celui de Baltimore ; enfin il existe à ChesterCoutz (Pensylyanie ) un autre minerai de
chrôme , que j'ai trouvé être exactement de même nature que ce dernier.
Journaldes Mines, t. X, p. 551. Annales du Muséunt d'histoire naturelle, t. IV, p. 325.