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ALUMINITE

en effet de penser qu'en s'enfonçant davantage, on verrait l'amas stainnifère diminuer de puissance; et on sait que beaucoup de filons présen-tent de ces sortes de renflemens dans leurs parties supérieures. Enfin , quant aux prétendus fragmens de gneiss que la roche renferme , s'il en -est quelques-uns qui peuvent être réellement re-

gardés comme tels, et qui, dans ce cas, appartiendraient peut-être à l'espèce de ceinture de formation postérieure dont parle M. Bloetle, d'au-

tres , au contraire, se fondent d'une manière si insensible dans la massse granitique, qu'il paraît impossible de ne pas les regarder comme cristallisés en même temps que cette masse.

2°. Sur l'aluminite de Halle. M. Keferstein a inséré dans le même ou-

xrage un mémoire intéressant sur l'aluminite de Halle ( alumine pure du Traité de minéralogie de M. Haüy, Websterite de M. Brongniart (I) ). -Cette substance, signalée et décrite pour la première fois, en 173o, par Lerche, sous le nom de Lac Lance et comme une variété de craie, a été classée par Werner, en 1780, comme alumine pure, désignation qui a été adoptée depuis par tous les minéralogistes; mais les analyses récentes

de MM. Simon et Bucholz, qui y ont trouvé, le premier, 32,5 d'alumine, 19,25 d'acide sulfurique et 47 d'eau; et le second, 31 d'alumine, 21,5 d'acide sulfurique et 45 d'eau, plus, quelques parties de silice, de chaux et d'oxide de fer; ces analyses, dit l'auteur, ont prouvé que la sub-

(1) Voyez le supplément au. tome III du Dictionnaire des sciences naturelles, article ARGILE NATIVE.

DE IIALL'E.

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stance de Halle était une alumine sulfatée, com-

piétement neutralisée (1), et ont porté M. Haberle à changer le nom impropre sous lequel elle était connue, en celui d'aluminite , terme adopté par Karsten dans la seconde édition de ses mineralogische Tabellen.Réduite en poudre fine, et observée avec un microscope très - fort, l'aluminite a présenté à M. Kefersteia le caractère annoncé en 1759 par Schreber, et longtemps oublié depuis; c'est-à-dire que cette substance n'est autre chose qu'un assemblage de petits cristaux parfaitement transparens. L'auteur ajoute que ces cristaux sont tous des prismes quadrangulaires tronqués, et que ce sont sur-tout les échantillons les plus blancs, les plus terreux, et tachant les doigts, qui présentent ce caractère d'une manière frappante : il a fait le même essai: sur un grand nombre de substances terreuses ; mais il n'a trouvé que le gypse terreux blanc des terrains de lignite, et la substance nommée iravertia de Wieshad, qui offrissent les mêmes résultats. Au contraire, la craie, la chlorite, l'argile et tous les autres minéraux terreux, examinés, n'ont montré ni formes cristallines ni transparence. L'auteur remarque que si l'on expose (1.) D'autres analyses, faites postérieurement par M. Stromeyer, des aluminites ou websterites de Halle , de Mon l et de

Newhaven, ont donné des résultats conformes à ceux qui

avaient été obtenus par MM. Simon et Bucholz; mais ces résultats ont conduit à l'opinion, que la proportion d'acide sulfurique n'était, dans cette substance, que le tiers de celle qui entrerait dans la composition d'un sulfate d'alumine neutralisé,. et qu'ainsi l'aluminite devait être considérée comme une alu-

mine sous-sulfiztée. (Voyez Annales des Mines de 58197 page 142.)