Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1821, série 1, volume 6)

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ALUMINITE

des morceaux de ces trois substances, l'aluminite , le gypse terreux, le travertin de Wiesbacl , une forte lumière solaire, on observe en effet que leur surface est couverte de points brillans Pendant long temps, l'aluminite n'a été trouvée que dans le jardin du collége de Halle, dans une glaise marneus,e , située au-dessous de la terre

végétale et au-dessus d'une couche de lignite.

Les indications qu'on a données de son existence en Bohême, en Transylvanie, en Lombardie, en

Angleterre, n'ont point été vérifiées ou ont été reconnues fausses. L'auteur n'avait pas connaissance, à l'époque de la rédaction de son mémoire, de la découverte faite par M. Webster, à Newhaven; mais il annonce que depuis quelques années, M. Schneider et lui ont trouvé d'autres gisemens d'aluminite dans différentes localités de la ville de Halle, et dans les deux villages de Mou! et de Gutemberg , situés à peu de distance de cette ville. Elle se présente toujours eu petites masses mamelonées, et toujours dans la couche qui est superposée au lignite : cette cou-

che est souvent de glaise marneuse comme à Halle; mais elle est aussi quelquefois formée de gravier, ou de débris ou fragmens de pierres calcaires, qui paraissent confusément entassés. Dans le premier cas, on observe des amas sphéroïdaux de grains de gravier, liés entre eux par une substance blanche, terreuse, et renfermant à leur centre un morceau de calcaire compacte, entouré de gypse cristallisé. Le calcaire est toujours à un certain degré de décomposition, et

plus ce degré est avancé, plus le gypse et la substance blanche et terreuse sont abondans

cette substance blanche n'est autre que l'alumi-

Dt HALLE..

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nite. Quand la couche est formée de fragmens calcaires, ces fragmens sont d'une grosseur qui varie de celle d'une noix à celle de la tête ; ils sont souvent liés par une argile douce, et on observe des faits analogues à ceux que nous venons d'indiquer, dans les parties où les fragmens sont altérés ou désaggrégés ; on y voit alors beau-

coup de gypse, et l'aluminite s'y montre aussi en abondance, soit en croûte qui recouvre les fragmens calcaires, soit en veinules, soi t en masses

mamelonées, semblables à celles de Halle. En quelques endroits, l'altération et la décomposition paraissent avoir pénétré toute la couche, et raluminite se présente en masses assez considérables, intimement mélangées de gypse spathique et d'une glaise sableuse. Même, dans le jar-

din de Halle, on a trouvé quelquefois de l'aluminite adhérente à des morceaux de calcaire

décomposé et en partie désagg,régé. De ces faits, appuyés d'un grand nombre d'observations de détails, l'auteur croit devoir conclure que l'alamirite se forme, ainsi que le gypse qui Paccompagne, par la décomposition d'un calcaire argileux, au moyen d'eaux chargées de sels vitrioliques et telles qu'il en proviènt souvent des

alumineux' couches de lignite. Le gypse formé est ensuite plus ou moins promptement et complétement

enlevé, par les eaux atmosphériques ; mais, il en reste quelquefois une assez grande quantité, mélangée même avec les alummites qui paraissent les plus pures, pour que quelques chimistes cé-

lèbres, et entre autres Fourcroy, aient été induits, par l'analyse, à admettre une grande proportion de chaux sulfatée dans la compo,sition de cette substance, (Voyez Annales du Muséum

d'histoire naturelle, t. i,p. 43.)