Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)

37 roches que nous venons de décrire, ils n'ont cependant pas pu décider si le calcaire est primitif ou de transition. Malgré cette incertitude, cette contrée n'en est pas moins une des plus intéressantes à étudier, pour le passage géologique des terrains de transition aux terrains priDANS LE HARTZ.

PRàIS D'UNE CotiRsE

avec des fissures horizontales , pensaient que le calcaire lui était inférieur : le professeur dans un de ses voyages géologiques, a examiné la chose de plus près, et a assigné Hausmann' la véritable place de ces roches. Le granite est réellement la base de toutes.

Le granite présente dans cette contrée des

particularités singulières. Comme à l'ordinaire, il n'est pas divise en couches ; mais on y dis-

tingue des systèmes de fissures, dont l'un est parallèle à l'horizon, et les autres sont presque verticaux, ce qui partage la masse de granite en blocs presque cubiques. Les angles solides de ces blocs ont été arrondis par le temps, et leurs dimensions ont diminué. Séparés ainsi les uns des autres, ils ressemblent à des piliers ou aux ruines d'un ancienr,édifice qui aurait autrefois existé sur la crête de ces montagnes. Suivant que les blocs supérieurs ont diminué de dimen-

sion horizontale plus que les inférieurs , ou

moins qu'eux, les piliers représentent des troncs de pyramides posés sur leur plus petite ou leur plus grande base ;la plupart de ces colonnes ont été renversées, et toute la pente de la monta. gne est couverte de leurs débris. Les racines des arbres qui croissent sur ces blocs circulent autour d'eux, s'étendent au loin, et leur servent de lien; il y a des endroits où elles en soutiennent à une hauteur d'où ils tomberaient évidemment s'ils étaient libres. Il semble aussi que les racines de ces arbres, en grossissant avec l'âge, ont été une des principales causes de la chute des blocs, par l'effort qu'elles exerçaient entre eux. Quoique les géologues allemands soient maintenant assez d'accord sur la position relative des

mitifs. On pourrait en conclure ce que plusieurs observations sur d'autres contrées ont déjà fait

conjecturer , qu'il n'y a aucune ligne de démarcation entre eux (1).

Arrivés à Goslar, nous sommes descendus dans les mines du Rammelsberg; l'exploitation est ou-

verte au pied d'une montagne dont les arrachemens présentent de nombreuses couches de grau-

vv-acke (2). Cette mine a un aspect tout différent de

celui que présentent les autres mines du Hartz. Le minerai y forme de grandes masses qui s'étendent presque parallèlement aux couches; c'est un mélange de plomb sulfuré et de cuivre pyriteux tellement compacte, que l'on a été obligé de renoncer pour l'exploitation à l'emploi de la poudre: on y a substitué l'action du feu. On pratique de vastes chambres, au milieu desquelles on élève un hucher; on y met le feu, en un instant la fumée et la flamme s'élèvent. Arrivés au plafond, elles s'étendent horizontalement et portent à un haut dégré de chaleur toutes les parties

voisines de la roche : elle éclate en mille endroits, des fracimens tombent de toutes parts, et ce qui (I) Voyez la notice suivante n°. II. (N. D. R.), (2) Le gîte de minerais du Ranunelsberg est situé dans un terrain de schiste qu'on a longtemps regardé comme primordial. Le terrain de grauvvacke recouvre le précédent et semontre.seulement à la partie supérieure de la montagne. (N. cl. R.,