Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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SUR LES MINES
profondeur, on a découvert un filon d'un pied 0
demi, d'abord vertical, ensuite incliné vers la montagne. Ce filon présente un minerai compacte, gris, pesant, très-arsenical, d'une couleur un peu plus sombre que l'argent et le cuivre gris. Quand ce filon ne serait que de pyrites
arsenicales, comme je le soupçonne, avec sa largeur et son allure , il mériterait attention, parce qu'il pourrait très-bien changer de nature et offrir par la suite un minerai plus riche, peut-
être de l'argent gris, du cuivre gris ou du co-
balt. 2°. Le sieur Enjelvin a fait une autre
tentative de quelques toises de profondeur au midi sous la montagne de Saint-Pierre-le-Castel : ce filon a 4 pieds (11n1.,3) de largeur, dans mie
terre argileuse, veinée, ferrugineuse et micacée; il ne s'y est pas trouvé de minerai. » Telles sont les observations faites, en z 783, sur
la mine de Roure, par l'auteur du mémoire manuscrit déjà cité : il paraît qu'à cette époque on
n'avait pas encore attaqué le filon principal,
comme on l'a fait l'année suivante. On va maintenant donner ici un extrait d'un procès-verbal de l'état de la mine de Roure en avril et mai 1790; on y peut prendre une notion de l'étendue et de la profondeur des travaux et
même de l'importance de cette exploitation. Cette pièce est d'autant plus précieuse qu'elle renferme le jugement d'hommes fort versés
dans l'art des mines, tels qu'étaient MM. Jars et Blanchet. « Art. 4. Nous sommes entrés dans la mine de Roure par la galerie supérieure, autrement
appelée galerie d'écoulement, qui traverse la montagne du premier vallon à celui qui lui est
479 opposé, dans une longueur de 115 toises (224m.); DE PO1'(T-GII3MIT.
arrivés à l'orifice du puits Saint-Pierre, qui a
été approfondi de 405 pieds (34"1.,40 ) sur l'inclinaison du filon, et notre premier objet étant de reconnaître ce que l'on peut se promettre de la recherche qui fut ordonnée, au mois de mars dernier, au-dessous des ouvrages alors les plus profonds, nous avons commencé par là notre visite, et de suite nous sommes descendus par ledit puits jusqu'au sol de la galerie Saint-Thomas. Parvenus à ce niveau et à 4 toises et demie
( 9m.) de son entrée, nous y avons remarqué une première traverse à gauche, dirigée contre
le toit du filon, de 2 toises et demie (5m.) de longueur; que dans cet endroit la puissance du minerai en bonne qualité, quoique mêlé de rochers,
était de 5 à 6 pieds ( fm.,62 à 2m. ), et que ce minerai se prolongeait dans ladite galerie SaintThomas d'environ 9 à io toises (18 à 20rn.) depuis le puits. Nous avons trouvé une seconde traverse de recherche, qui nous a conduits à un nouveau puits seulement de 24 pieds (-7m.,80 ), perpendiculaire, au fond duquel il a été fait une autre galerie jusqu'au toit du filon pour le reconnaître dans sa direction : nous y avons observé que cette galerie de traverse, à l'extrémité de laquelle est un rocher de quartz trèsdur, qui paraît lui servir de toit, la rencontre à 45 pieds (4m.,22) de distance du puits; qu'elle le traversait diagonalement sur une inclinaison de 6o0, et qu'à cette profondeur il conservait sa même et véritable inclinaison ; que le corps de ce filon, sur environ 3 pieds et demi (1,...,44) de largeur, consistait eu un rocher gris, rougeAtre , qui portait avec lui plus ou moins M