Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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ig6 ANALYSES Ifioo, dans l'eau sulfureuse d'Ilarrovvgate et dans celle de Moffat en Écosse; 3D Lambe, dans les eaux martiales de Levvington ; 40. par Stromeyer dans les eaux acidules et sulfureuses d'Elfen; 50. enfin, par Monheim , dans les eaux d'Aix-la-Chapelle. M. Anglada a retrouvé le gaz azote dans toutes les eaux minérales du département de l'Hérault, dans toutes les eaux sulfureuses des Pyrénées, et dans l'eau acidule d'Aix en Provence. Le gaz se dégage spontanément en bouillonnemens rapidement intermittens; mais pour le séparer en totalité, il faut soumettre l'eau à une ébullition soutenue pendant quelques ins-
ta n s.
M. Anglada recueille le gaz qui se dégage
spontanément, au moyen d'un appareil collecteur qui se compose d'une assiette commune et d'un
flacon; l'assiette est percée an milieu de sou fond, et l'on insère dans ce trou, avec frottemens, un bouchon de liége, percé lui-même, et qui fait saillie du côté ccinvexe pour recevoir le goulot du flacon. Pour extraire de l'eau, par la chaleur, les gaz qui s'y trouvent en dissolution, il remplit d'eau
minérale un matras luté d'une capacité bien connue, et surmonté d'une douille en cuivre, à laquelle il visse un petit réservoir en fer-blanc percé au centre. Ce réservoir sert comme de cuve pneurnato-chimique : une nouvelle quan-
tité d'eau y est introduite de manière à couvrir son fond d'une couche de liquide de quelques centimètres de hauteur, puis il renverse un hocal plein d'eau, de manière à ce qu'il recouvre le trou qui correspond à l'axe du matras. En
DE SUBSTANCES MINhIALES;
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chauffant ce matras, tout le gaz qui s'échappe de l'eau se rend nécessairement dans le bocal (1). L'auteur affirme, d'après ses expériences, que les eaux sulfureuses qui renferment un hydrosulfate alcalin n'abandonnent, par l'ébullition, que du gaz azote parfaitement pur, et que les eaux acidules donnent un mélange de gaz azote et d'acide carbonique. Selon lui, le gaz azote que contiennent les eaux minérales, provient de cou vans d'air souterrains qui se mêlent avec les eaux.
L'oxigène de l'air est absorbé par l'hydrogène sulfuré dans les eaux sulfureuses, qui perdent ainsi une partie de leur hydrogène sulfuré, et par une matière carbonée dans les eaux acidules, qui doivent, à cause de cela, se trouver chargées d'acide carbonique. M. Anglacla croit qu'il existe
des eaux sulfureuses dégénérées, ou des eaux dans lesquelles l'hydrogène sulfuré dont elles s'étaient chargées dans le sein de la terre, a été empiétement détruit par les courans d'air souterrains : ces eaux sont caractérisées, selon lui, par la présence d'une matière glaireuse, analogue aux substances animales, et qui accompagne toutes les eaux sulfureuses. 4. Notice sur les eaux thermales de Leuck en Valais; par M. le docteur Ure de Glascom. ( Biblioth. Universelle, t. .XF7.1 , p. 518.) La source principale est située vers le milieu du village de Leuck , élevé d'environ It500 mè-
tres au-dessus du niveau de la mer
il y en
(y) Les eaux d'Arles, traitées de cette manière, out donné) 3/56 de leur volume de gaz azote pur.