Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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SUR UN ES3A1
cipaux systèmes qu'on distingue dans les terrains primordiaux ; mais après avoir successivement réduit le nombre de ces divisions, je me suis vu obligé de renoncer tout-à-fait à ce projet; car indépendamment de ce que ces terrains présentent souvent dans un petit espace la réunion ou plutôt la confusion de plusieurs formations, je dois avouer que je trouve actuellement que les rapports géologiques de toutes ces divisions sont de la plus grande incertitude.
Il faut convenir, en effet, que nos moyens pour juger de l'âge relatif des terrains se réduisent en dernière analyse aux superpositions des couches. Tous les autres caractères que nous employons .pour ces déterminations ne sont que
des analogies tirées de l'observation des lieux où la superposition est évidente , et où rien n'annonce que la disposition primitive des cou elles n'a point été dérangée ; mais,peut-on avoir une véritable confiance dans les superpositions qu'on observe dans les terrains primordiaux où les couches présentent souvent la position verticale ? C'est une opinion assez généraleinent adoptée , que ces couches ont eu originairement une position horizontale ou peu inclinée , et qu'elles doivent leur situation actuelle à quel. ques causes violentes : or, une cause assez violente pour faire prendre à une couche la position verticale peut aussi bien lui avoir donné une inclinaison en sens contraire, et avoir par conséquent placé dessous ce qui était d'abord en dessus.; on peut admettre d'autant plus facilement cette superposition, que les nombreux accidens des couches inclinées annoncent que
DE CARTE dOLOGIQUE.
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résultat d'une leur bouleversement n'est pas le seule catastrophe. Je sens bien que les partisans de l'antériorité rétorexclusive des roches cristallisées peuvent conséles quer cet argument , en attaquant de quelquesje tire de la position quences que de celles qui renunes de ces roches au-dessus ferment des corps organisés ; mais s'ils accors'écrouledaient ce principe, tout leur systèmequ'ils adopsérie de formations rait , puisque la superpositions , et tent n'est fondée que sur ces des corps orgaque le caractère de l'absence important sous nisés n'est qu'un fait négatif peu des terrains sece rapport, depuis que l'étude sicondaires a prouvé que les dépôts de nature cristallisées, liceuse et ceux abondais en parties de corps contiennent ordinairement peu ou point faisaient organisés, comme si les liquides où se ces dépôts avaient éloigné les animaux. primorLes divisions ordinaires des terrains diaux ne pouvant s'appliquer à la représentation dont je m'occupais , sur la carte des contrées substituer une autre, j'avais eu l'idée de leur en dans fondée sur ce qu'on pouvait reconnaître distinguent par ces terrains, trois bandes qui se de ces bandes, des caractères particuliers. L'une placée au nord, et qui comprend. la Bretagneest lés pays entre l'Escaut, le Weser et le Harz, du remarquable par l'abondance des ardoises et calcaire de transition qui s'y trouvent. des PyréL'autre, au midi, qui se compose se nées , de la montagne Noire et des Alpes, roches
distingue par une grande quantité de talc. feuilletées contenant plus ou moins de