Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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383: ..-pour que le travail aille bien, qu'autant qu'elles DES SCORIES DES FORGES.
SUR LA NATURE
- (5) Le travail allant médiocrement, dites scories hleues, parce qu'elles sont d'un noir bleuâtre. Elles ;ont fondu avec 0,20-de carbonate cile
chaux. .(6) Le travail allant mal, dites scories blanches , parce qu'elles deviennent blanches après un certain temps d'exposition On traite à Pinot des minerais de fer spatique .
.
choisis , et des minerais de .fer décomposés
connue sous le nom de mines douces. On rte
retire -de Ce mélange que 0,20.,à 0,22 de fer, et
encore souvent n'est-ce pas sans éprouver de grandes difficultés dans le travail que l'on ol tient
çe produit. M. Chaper, à qui l'usine appartient
depuis deux ans, a fait toutes les tentatives imaginables pour perfectionner le procédé et pour en rendre le succès moins éventuel; mais
il est à craindre qu'il ne retire aucun fruit de
ses efforts. Il se propose de faire connaître, par
la voie de l'impression, le résultat des nombreux essais qu'il a exécutés. Les observations d'un maître de forge aussi actif et aussi éclairé ne pourrOnt qu'ètre très-intéressantes et trèsutiles à l'avancement de l'art (i). En comparant les scories des forges de l'Ariège aux scories de la forge de Pinsot , on est conduit
à attribuer le mauvais succès de cette dernière
usine à ce que les minerais qu'on y traite
n'ayant que du quarz pour gangue , ne sont pas d'ailleurs assez riches. En effet, les scories ne pouvant dans ce cas avoir la fluidité nécessaire (1) M. Choper est un ancien élève de l'École polytechnique, et il a suivi les cours de l'Ecole des mines eu qualité d'élève externe.
contiennent une proportion considérable d'oxitle de fer, il en résulte que la portion de cet oxide qu'elles .enlèvent aux minerais est très,
- grande , et qu'elle l'est d'autant plus que celuici renferme plus .de quarz. D'après cela on voit
que le produit .err fer métallique doit diminuer en même temps dans une progression très-rapide, puisque deux causes concourent à l'att;énuer ; savoir,, l'appauvrissement du minerai et l'absorption de -roxide de fer par le quarz. Si, .par des manipulations convenables, on cherche ,à, réduire la richesse des scories , on n'y trouve
_aucun avantage , car alors celles-ci sont pâteuses : elles ne sortent que très-difficilement da creuset,
et elles entraînent avec elles .une grande quantité de particulesde fer métallique ; le travail devient très --pénible et la consommation de charbon augmente beaucoup. Dans les minerais de l'Ariège ,.les substances mêlées à l'oxide de fer se composent principalechaux et d'oxide de mangament de silice nèse : or, l'oxide de manganèse agissant comme fondant au moins aussi énergiquement que l'oxide de fer, ces substances doivent former entre elles un silicate double déjà fusible par lui-même;
elles n'ont par conséquent pas besoin d'absor-
ber une aussi grande proportion d'oxide de feeque le quarz pur pour acquérir une parfaite liquidité. Scories de On appelle grosses forges celles dans lesquelles grosses fo, fer par une seule opéraon convertit la fonte en ges.
tion. Le procédé qu'on suit dans les grosses
forges se modifie de diverses manières, et donne naissance à plusieurs méthodes ;Mais on en distingue deux principales, la méthode de Franche,