Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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ANALYSES
DE DIFFRENTES PIERHES A CHAUX.
caires admettent presque toujours du carbo-
pide dans la dissolution, tant qu'il s'y forme un précipité ; on recueille le plus promptement
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nate de magnésie dans leur composition. La présence de cette substance ne produit guère d'autre effet que de rendre la proportion de l'argile
plus grande par rapport à la proportion du
carbonate de chaux ; mais par cela même elle contribue à exalter les propriétés hydrauliques des chaux. On conçoit, d'après ce que je viens de dire , que, pour apprécier les qualités d'une pierre calcaire relativement à la nature de la chaux qu'elle pourrait fournir, il suffit de dé -
terminer la quantité d'argile et de magnésie qu'elle contient. Cette recherche peut se faire
par un procédé très-simple et à la portée de tout le monde. Voici quel est ce procédé On broie la pierre et on passe la poussière au
tamis de soie ; on met idg de cette poussière dans une capsule, et l'on verse dessus peu-à-peu
de l'acide muriatique (e) étendu d'une petite
quantité d'eau, en agitant continuellement avec un tube de verre ou avec une, petite baguette de bois; on cesse d'ajouter de l'acide lorsqu'il ne se fait plus d'effervescence : alors on évapore la
dissolution à une douce chaleur, jusqu'à ce que le tout soit réduit à l'état de consistance
pâteuse ; on délaie la matière dans environ na demi-litre d'eau, et on la filtre ; l'argile reste sur le filtre : on fait sécher cette substance au
soleil ou devant le feu, et on la pèse, ou, ce
qui vaut mieux encore, on la calcine au rouge dans un creuset de terre ou de métal, avant de la
peser. On verse de l'eau de chaux bien Jim(i) A défaut d'acide muriatique l'acide nitrique ou du vinaigre.
,
on peut employer de
possible ce précipité , qui est la magnésie (1), sur
un filtre ; on le lave avec de l'eau pure; on le calcine, ou on le dessèche le plus fortement que l'on peut, et enfin l'on en prend le poids.
Observations sur les mortiers. M. Vicat admet, comme cause principale de la solidification des mortiers, l'action chimique sur les matières siliceuses. que la chaux exerce les matières siliceuses que . l'on 11 distingue emploie pour faire les mortiers en sables siliceux et pouzzolanes naturelles et artificielles , inattaquables par l'acide sulfurique , et en pouzzolanes naturelles et artificielles, attaquables par les acides ; et il dit que la chaux grasse n'a d'action que sur les matières siliceuses de la seconde espèce, tandis que les chaux .hydrauligues ont une affinité très-grande pour toutes, mais sur-tout pour celles de la première espèce.
M. John pense, au contraire, que les subs-
tances que l'on mêle avec la bouillie de chaux pour faire les mortiers, et qu'il nomme alliages, sont tout-à-fait passives. Il se fonde sur l'observation qu'il a faite, que la chaux caustique n'attaque ni le quarz ni aucune substance pierreuse; il croit que l'on doit, en général, préférer le quarz , le verre , les scories, aux pouzzolanes, parce que la chaux y adhère trèsfortement. (1) S'il y a du fer et du manganèse, ils se précipitent avec la magnésie. Il serait superflu de chercher à séparer ces trois substances les unes des autres.