Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)
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DAMASSÉS.
SUR LES ACIERS
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n'est peut-être inférieur qu'a celui de rhodium, dont la dureté supérieure est si remarquable que quand on vient à adoucir par le recuit quelques tranchans de cet alliage, ils exigent une température de 30°. F. (170 c.environ) de plus que le meilleur wootz , qui demande lui-même à être chauffé à plus de 40°. F. (220. c.) au-delà
Il y a en outre des alliages d'acier avec l'or, qui paraissent pouvoir être utiles, et que MAL Stodan et Faraday ne font qu'indiquer. M. Bréant a fait de son côté divers autres alliages, dont les propriétés bien étudiées ouvriront un nouveau champ à l'art de la coutellerie. Nous croyons aussi devoir rappeler ici l'acier silice' que M. Boussingault dit avoir obtenu par
anglais.
le procédé de l'acier fondu de Clouet, et dans lequel il n'a trouvé que o.8o de silicium sans
de ce qu'il faut .pour le meilleur acier fondu
4°. Acier platiné. Les proportions les plus convenables pour améliorer l'acier, suivant MM. Stodart et Faraday, sont de à 3 pour roc,
et mieux encore un et demi de platine sur roo d'acier pour les instrumens tranchans. Nous ignorons dans quelle proportion M. Degrand-
Gurgey fait entrer le platine dans les aciers
dont il fabrique des lames de Damas; mais nous avons été à .même de constater l'excellente qualité de ses alliages , qui ont aujourd'hui le plus grand Succès non-seulement en France, en lialie, en Russie et en Amérique, mais même dans l'Orient où il en fait des envois considérables. 5°. Acier chrdmé. C'est à M. .Berthier, ingénieur des Mines, que nous devons l'acier clivémé. Il a fait cet alliage dans les proportions de 0,010 à 0,015 de chrôme(r). Les lames de couteau etde rasoirqu'ori en a'faites ont été trouvées trèsbonnes, le tranchant était dur et solide, et elles présentaient un beau damassé à veines blanches
et même d'un blanc argentin très-brillant. Cet acier sera propre à la fabrication de tous les ouvrages d'acier damassé.
(1) Annales des Mines, tome VI, page 585.
carbone. Cet acier se forgeait plus difficilement que l'acier fondu de la Bérardière ; il n'a point fait tache avec l'acide nitrique, il s'est dissous difficilement dans l'acide sulfurique étendu, et pendant sa dissolution il a conservé son brillant métallique. Enfin, pour terminer ce paragraphe, nous pla-
cerons ici, mais par appendice, le fèr météorique des pierres atmosphériques, parce qu'il est communément allié avec le chrôme et le nic-
kel, et qu'on a obtenu en le forgeant des aciers damasses cristallins d'une excellente qualité et présentant la plus parfaite analogie avec ceux de l'acier indien. Ainsi M. Sowerhy a fait faire une lame d'épée avec le fer météorique de l'Afrique méridionale, rapportée par M. Barrow , et dans lequel M. Tennant avait trouvé jusqu'à ro de nickel pour roo de fer (1).
5 IL Des aciers damassés de M. Sir-Henry. Dans le premier examen que nous avons fait dePs des instrumens de M. Sir-Henry, nous avons re(1) Annales des Mines , tome III, page 266.
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