Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)

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SUR LES ACIERS

aciers peuvent être employés avec un grand avantage. Ces instrumens exigent un tranchant fort acéré, et doivent le conserver après avoir coupé des corps qui offrent une certaine résistance. Les témoignages de MM. Dubois, Béclar, Larrey, et autres célèbres praticiens et professeurs, ne laissent aucun doute sur la perfection et la supériorité des instrumens fabriqués par

M. Sir-Henry. Des armes Les armes blanches de M. Sir-Henry, comme blanches de M. Sic-Hen- tous les instrurnens de sa fabrique, sont d'acier ry. fondu ou d'acier naturel cémenté, différence qui établit celle de leurs caractères et de leurs propriétés ; aussi nous croyons, à cet égard pouvoir les rapprocher des lames orientales, qui présentent également deux espèces de damas bien distinctes : 10. des damas durs et cassans dont la surface offre de petites figures régulières, disposées plus ou moins symétriquement sous une certaine apparence de cristallisation. L'acier de l'Inde, qui est la matière première des damas, n'y est pas employé seul, suivant MM. Mérimée et Bréant t ils pensent que cet acier est refondu avec quelques substances qui le modifient, le damassé du wootz ne ressemblant point à celui des lames orientales, dont la grande variété de damassé fait supposer que l'alliage n'est pas le même dans toutes. Et 20. des damas, les uns ferreux et ployans , les autres souples et élastiques, moins durs que les damas durs et cassans , et probablement fabriqués avec des étoffes de différens aciers. Ces damas offrent des dessins plus ou moins variés de lignes courbes enlacées, contournées parallèlement les unes

DAMASSIS.

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aux autres et affectant certaines nuances d'étoffes de moiré ou de damas (1).

Entre les deux espèces de damas dont nous venons de parler, on trouve encore dans l'Orient, mais bien rarement, des lames d'un damas cristallin qui jouissent d'une certaine élasticité : les Orientaux les regardent comme bien

supérieures aux autres, et ils y attachent le plus grand prix, parce que, disent-ils, les lames cristallisées élastiques proviennent d'anciennes

fabriques qui n'existent plus et dont le secret est aujourd'hui perdu. Après avoir fait long-temps , avec le plus grand succès, des lames de sabre et des cimeterres de damas d'étoffe, suivant les procédés indiqués par Perret (2) et Clouet (5), M. SirHenry s'est particulièrement livré à la fabrication des lames d'acier fondu, et s'il n'a pas encore obtenu le véritable dessin figuré des damas il n'en possède pas moins un proorientaux :

cédé par lequel il fait des lames damassées de première qualité, puisqu'après des essais nombreux nous avons constaté qu'elles réunissaient à-la-fois , au plus haut degré, la dureté, le corps et l'élasticité des meilleurs aciers; et 2°. que ses lames de sabre , d'ailleurs parfaitement travaillées , présentent toutes un figuré damassé plus ou moins développé et souvent semblable à celui des Orientaux. Il fabrique : 1°. des sabres , des cimeterres et des poignards d'acier naturel (s) Il paraît que les damas d'étoffe sont plus rares que ceux d'acier fondu. Mémoire sur l'acier, couronné à Genève, 1779.

Journaldes Mines, tom. XV, 1804.