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Annales des Mines (1822, série 1, volume 7)

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NOTICE

génieur Brédif, sur la nature des rives du même fleuve jusqu'à Saldé; 30 Un Mémoire sur la fabrication des briques et de la chaux à Saint-Louis 40. Des Observations sur les travaux d'exploration à faire sur les rives du Sénégal et aux environs de ces rives 5°. Des Observations géologiques sur la partie de la côte d'Afrique située entre le cap Naze et la baie d'Yof, , comprenant la presqu'île du cap Vert; 6°. Un Rapport sur la nature des substances minérales existantes en grandes masses à Bakel et dans le pays de Galam ;

7°. Un Rapport sur l'exploitation et la fabrication de la chaux dans le haut Sénégal. M. Grandira avait aussi transmis en 182o, à la collection

,minéralogique de l'École royale des Mines, une collection d'environ trois cents échantillons des substances minérales recueillies par lui dans ses premiers voyages, c'est-à-dire sur les

côtes, ou à peu de distance de la mer. Il semble résulter de la partie géologique de ces divers-documens les indications suivantes

Le fleuve du Sénégal coule dans une plaine large, basse souvent inondée , dont le sol est formé d'un sable quelquefois

ferrugineux et mêlé d'argile , d'une nature tout-à-fait différente de celle des dépôts limoneux que les débordemens du fleuve accumulent chaque année.

Le sol de la côte du cap Vert et de Gorée présente trois

le plus inférieur est un calcaire d'aspect

assez analogue à celui de la -craie, renfermant des silex en

terrains différens

masses résiniformes, disposés suivant des plans parallèles aux

couches. M. Grandin regarde ce calcaire comme semblable à celui qui est connu dans le Calvados sous le nom de calcaire de Caen , et qui paraît se rapporter aux assises supérieures de la grande formation dite calcaire du Jura. Sur le calcaire , on observe çà et là _des lambeaux d'un dépôt de terrains basaltiques, formé le .pl-us souvent de roches friables , et qui présente quelquefois des caractères évidens d'une ori-

gine ignée. Enfin , au-dessus du tout , on trouve une roche arénacée ferrugineuse , en général plus solide , renfermant beaucoup de fragmens de roches volcaniques, et quelquefois fortement chargée de fer, de manière à être employée comme minerai M. Grandin pense que c'est de cette roche qu'e les Maures et les Pouls retirent le fer qu'ils fabriquent dans:de

NÉCROLOGIQUE.

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petites forges ambulantes, dont on trouve fréquemment des résidus dans le pays ; il pense aussi que le minerai de fer rapporté par M. Mollien est de même nature. En remontant le Sénégal, on trouve à quelque distance de ses bords, principalement sur la rive droite, des terrains analogues aux deux terrains supérieurs indiqués ci-dessus. A environ 8o lieues de la mer, ces terrains forment de nombreuses montagnes terminées par des cônes ou des plateaux d'une hauteur à peu près constante , et qui s'étendent indéfiniment pour l'ceil vers l'est., vers l'ouest et vers le nord. M. Brédif regardait les deux formations comme ayant une origine ignée, et il était porté à attribuer à la destruction de ces grès -volcaniques les sables des immenses déserts de l'intérieur du continent africain , sables dont tous les élémens se retrouvrent , dit-il , dans la-composition des mêmes grès. Aux environs de Bakel et dans le pays de Gabin, le sol cst beaucoup plus ancien, et semble appartenir à la classe des terrains intermédiaires : il est formé sur-tout de quarz compacte ou grenu , quelquefois stéatiteux ou micacé , quelquefois paraissant renfermer des grains arrondis de quarz hyalin , agglutinés par un ciment de quarz compacte ; quelquefois, enfin, passant au jaspe ou au kieselsehiefer, qui lui-même passe au schiste argileux. Le tout est en couches presque verticales dirigées du nord au sud , et inclinées vers l'ouest. C'est au milieu de cette contrée; et principalement près de Fendanka, que M. Grandin a trouvé des roches de calcaire grenu , soit pur; soit,, et le plus.souvent, mêlé de veines quarzeuses grande proportion , soit enfin mélangé intimement de silice, et devenant alors compacteS Ce calcaire renferme, sur-tout dans sa partie inférieure , de la baryte sulfatée à lames courbes , en parties disséminées.

M. Grandin a reconnu que la roche calcaire reposait sur

une roche arénacée à pâte de diabase(?), tendre et à fragmens

parfaitement arrondis, presque tous de quarz hyalin gras quelquefois de pegmatite ou granite graphique , et qu'elle était recouverte par un schiste passant au L-ieselschiefer. La stratification du tout lui a paru concordante. L'Administration des Mines n'a reçu aucun échantillon des

diverses roches recueillies par M. Grandin dans le pays de Galam ; cela est d'autant plus à regretter, que les indications renfermées dans ses dernières lettres présentent ce pays comme fort intéressant sous le rapport géologique, et que unns.