Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SUR LES MARBRES
aux Chambres une nouvelle augmentation des droits d'entrée sur les marbres étrangers. M. de Bourienne , au nom de la Commission chargée d'examiner le Projet de Loi, dit dans son rapport au sujet de cette augmentation : "dile » exploitation dont la France s'enrichit à pré» sent est celle des marbres de toutes espèces » qu'on tire des carrières de nos départemens » des Alpes, des Pyrénées, du Lot, de l'Aude, des Ardennes, etc., etc. Les Conseils de commerce et de la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale ont reconnu que ces mar» bres , très-divers en espèces, pouvaient sa. tisfaire au plus grand nombre de nos besoins. Les savantes recherches de l'un de nos collègues ne laissent aucun cloute à cet égard. Vous pouvez, par les droits de douanes, hâter » le développement de cette richesse en' élevant la valeur des produits et en contrariant des habitudes qu'on attaquerait vainement par d'autres moyens. Nous proposons donc, dit le rapporteur, en terminant, de porter à 3francs » au lieu de 2 francs le droit sur les marbres bruts, et de faire subir aux taxes subséquentes, portées au projet de loi, une augmentation » relative. » Ainsi, Messieurs, la Commission des douanes,
en approuvant vos réclamations au Ministère, a proposé à la Chambre des Députés d'augmenter les droits portés au projet de loi, à l'effet d'encourager nos exploitations. Malheureusement
l'augmentation. Proposée par la Commission est insuffisante; d'ailleurs elle n'est point établie, ainsi .qu'elle devrait l'être, par séries et dans des proportions déterminées, soit par les dimensions,
DE FRANCE.
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soit par les divers états dans lesquels les marbres étrangers sont importés.
Ne craignez point, comme quelques personnes en ont manifesté l'inquiétude, ne craignez point, Messieurs, que, par suite de l'augmentation de droits que nous vous proposons de solliciter, la France ne manque de marbres pour ses ateliers, ou que son sol ne puisse leur fournir ceux dont ils ont besoin : déjà' nous avons suffisamment répondu à cette objection, qui n'est en effet nullement fondée ; d'ailleurs nous vous dirons, et c'est avec connaissance de cause, que la France possède en marbres, brèches, albâtres,
granits, porphyres, etc., etc., tout ce qu'elle
peut désirer; qu'elle est plus riche en ce genre que beaucoup de contrées ; qu'aucune de ces matières ne lui manque; que les anciens en ont ouvert d'immenses carrières; que nous pouvons les remettre en exploitation avec avantage : nous
ajouterons même, d'après les nouvelles reconnaissances qui viennent d'être faites, que nous possédons' dans plusieurs de nos départemens ce dont on avait douté jusqù'à ce jour y Cr:a, bondantes carrières de marbre blanc statuaire, aussi fin, aussi homogène et aussi blanc que ceux de Carrare et de Luni, et qu'il est même impogsible de distinguer des plus beaux marbres blancs
statuaires de la Grèce, avec lesquels ils ont la plus parfaite identité pour leur blancheur, leur pureté, leur grain et leur contexture (I); mais dont la mise en exploitation est combattue et (i) La belle statue en pied de Henri IV ( enfant) exécutée
par Bosio pour,la ville de Pau, et le charmant buste de