Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SUR LES MARBRES
DE FRANCE.
née par suite du mauvais état des chemins, qu'il serait urgent de réparer, ces carrières offrant les,
.ëté employé dans tel ou- tel monument ; mais bien certainement ils appartiennent à l'une ou à l'autre de ces carrières. Parmi les exemples qu'il cite, nous avons particulièrement distingué le
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plus belles variétés de marbre blanc salin et
cristallin ou saccaroïde. o. Marbre blanc statuaire de Py. Le village de Py est situé dans les montagnes
de la rive droite de la Tet , au haut de la vallée de Sahorre, sur la pente ouest du Canigou, dont les gneiss , les mica-schistes et les granits semblent recouverts de tous côtés par des contreforts de calcaire saccaroïde, très-abondant au sud, dans la vallée du Tec , moins abondant à l'ouest sur le plateau de Guillem et les vallées de Py, de
Sahorre et de Costabonna , coloré et plus abondant au nord, mais n'y occupant qu'une seule localité ; enfin plus rare, mais plus disséminé à l'est. A Py, le marbre est bleu, saccaroïde , dia-. phane , très- pur, très - homogène, enfin trèscompacte ; tandis qu'a. Corbera il est percé d'un «rand nombre de grottes et de galeries entrecoupées par des puisards remplis d'eau. Il existe à Py deux grandes marbrières qui peuvent fournir des blocs de première qualité des plus grandes dimensions. Ce beau calcaire repose et est engagé dans le mica-schiste, et recouvert par le gneiss. Il est probable qu'en attaquant la montagne au vif, on y trouverait des masses encore plus pures , plus compactes et plus favorables pour le ciseau du statuaire ou du sculpteur. Les monumens décorés avec les marbres blancs
- statuaires et les blancs rubanés de Valmagne et
de Py, sont très-nombreux dans la vallée du Tet. Il est difficile , dit M. Jaubert, de désigner quel est précisément celui de ces deux marbres qui a
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portail de l'église de Sahorre, bâtie, dit-on, par les
Templiers, et qu'il croit antérieure; le tombeau du fameux comte de Guiffre , décédé en io5o, fondateur du monastère de Saint-Martin du Canigou en bol; le pavé de l'église de Py ; l'inscription de la citerne de Notre-Dame de Pena , de 1414; la belle porte de l'église de Corneilla ; les chapiteaux et les bases des quatre colonnes du retable du maître-autel ; les quinze bas-reliefs de l'ancien autel, représentant la vie de JésusChrist, attribués au comte Jourdain, fondateur de l'église en 1097, dont la restauration est due aux sollicitations de M. Jaubert, etc., etc. 2°. Marbre-cervelas de Villefranche. La montagne d'21mbulla, sur la rive droite de la Tet , près de Villefranche, élevée de plus de deux cents mètres au-dessus de la route royale
de Perpignan à Mont -Louis est formée tout entière par un beau marbre-cervelas d'une pâte plus ou moins fine , dont le rouge et le blanc forment les couleurs dominantes. La pâte est en
général le blanc plus ou moins pur, avec de
belles nuances d'un rouge vif, tantôt par taches irrégulières , et tantôt par veines, veinules ou jaspures. Quelquefois on y trouve des nuances grises ou bleuâtres , souvent elles sont remplacées par de belles taches violettes , qui forment même parfois tout le fond de la masse ; enfin on trouve des blocs blancs avec des nuances roses ou abricots.