Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)

138

L'hydrostilfure neutre f -I- 4 1-I'S fournit

aussi la même combinaison avec le soufre : la moitié de l'hydrogène sulfuré qu'il contient se dégage. La potasse caustique dissout très-facilement le

soufre ; il se forme en même temps de l'hydrogène sulfuré et de l'acide hyposulfureux ; mais il ne se produit jamais d'acide sulfureux ni d'acide sulfurique. L'analyse fait voir que lorsque l'alcali est saturé de soufre, la dissolution contient K S6-1- 3 H4 S10. Pour faire cette analyse, on

traite d'abord par l'hydrate de cuivre, qui décompose tout l'hydrogène sulfuré ; puis on fait

bouillir avec de l'eau régale pour changer l'acide hyposulfureux en acide sulfurique : on précipite ce dernier acide par le moyen du muriate de barite ; on ajoute à la liqueur un excès d'acide sulfurique; on la filtre, on l'évapore, et on calcine le résidu, qui est du sulfate de potasse pur. Lorsqu'on fait bouillir l'hydrate de chaux avec ilvdrosulfui'-es de du soufre en excès, il se forme deux combinaichaux.

sons; l'une, peu soluble, qui se dépose en partie pendant l'ébullition sous la forme d'une poudre jaune foncée, et en partie, pendant le refroidissement, en cristaux de la même couleur:

c'est l'hydrosulfure C, a11.4 S4; l'autre, qui reste dans la dissolution, mêlée avec de l'hyposulfite,

est l'hydrosulfure i; a 114 s" : on obtient cette dernière à l'état de pureté en faisant bouillir du sulfure C a S2 avec un excès de soufre. On ne peut en général préparer par la voie

humide que deux combinaisons déterminées l'une, avec io atomes de soufre, et l'autre avec 4 atomes. On obtient cette dernière avec le potassium et le sodium , en laissant l'hydrosulfure neutre à l'air, jusqu'à ce que la moitié de son hy-,

EXTRAITS .DE JOURNAUX.

139

drogène se soit brûlée pour se convertir en eau. On peut obtenir cette combinaison avec la chaux et la strontiane, comme MM. Herschel! et GayLussac l'ont prouvé, en faisant bouillir la terre avec le soufre et laissant refroidir la dissolution. Il y a deux manières de se représenter la nature des dissolutions des sulfures dans l'eau , et il est impossible , quant à présent, de décider laquelle est la plus juste io. ou l'eau est décomposée

par le soufre lorsque le corps combustible est dissous par l'alcali, ou elle l'est par le radical de l'alcali lorsque le sulfure métallique est traité par l'eau ; 2°. ou bien le sulfure métallique se dissout dans Peau sans en être altéré, et l'hydrogène sulfuré , que les acides chassent des dissolutions, ne se forme qu'à l'instant où le métal s'oxide à l'aide de l'acide. Dans la première hypothèse , l'hépar est une combinaison de potasse et d'hydrogène sulfuré;

mais alors ce dernier corps ne peut pas être

considéré comme principe unique ; il doit y avoir autant de degrés de sulfuration pour l'hydrogène que pour le potassium , et il serait juste de subs-

tituer aux dénominations d'hydrosulfates sulfurés celles d 'hydrosulfures , hydro - bisulAres , hydropersulfures.

.0n ne peut pas obtenir ces combinaisons à l'état isolé ; elles se divisent toujours en hydrogène sulfuré et en u n corps huileux composé d'hydrogène et de soufre. Cette dernière combinaison ne subsiste que quelques instans et se décompose

promptement en hydrogène sulfuré et en soufre, sur-tout si on la traite par l'eau ou par les alca-

lis. On peut la préparer en versant de l'hépar K S' ° en très-petites portions à-la-fois dans