Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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DE SURET.
SUR LA LAMPE
cevaient trop- peu de lumière des lampes- de
Davy : en conséquence, on a imaginé en Angleterre d'augmenter cette lumière en plaçant à l'extérieur du cylindre, à la hauteur de la flamme de la mèche, c'est-à-dire dans le bas dudit cylindre, une lentille de verre, plate d'un côté et convexe de l'autre ; la surface plate est placée vers le cylindre : cette lentille augmente effecti-
vement la lumière, mais seulement dans une seule direction ; il faudrait qu'il y eût trois lentilles semblables, à une lampe, pour qu'elle éclairât également en avant et latéralement. Je ferai observer aussi que ces lentilles renchériraient beaucoup les lampes, et qu'elles présen-
teraient l'inconvenient d'être très-souvent brisées par la maladresse des ouvriers. M. Gossart, pharmacien très-instruit de la ville de Mons, auteur d'une excellente notice publiée en 1818, sur le grisou et sur le moyen de préserver les mines de houille de son inflammation, a fait adapter aux lampes de Davy, afin qu'elles éclairassent un plus grand espace, un réflecteur parabolique en fer-blanc: l'expérience m'a prouvé que ce moyen, inventé chez nous, est préférable aux lentilles adoptées en Angleterre.
Il arrive souvent dans les exploitations de
honille, qu'aux tailles, c'est-à-dire dans les par tics des couches d'où l'on détache ce combustible; il arrive souvent, dis-je, que des mailles de la gaze métallique des cylindres des lampes, s'obstruent en peu d'heures par la poussière de houille qui s'y attache abondamment, et que la lampe ne répand plus alors que très-peu de lumière: cela arrive sur-tout dans les couches de houille dont la qualité est grasse : cette houille
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produit beaucoup de poussière lorsqu'on l'extrait.
'Pour éviter cet inconvénient, il faudrait que lorsqu'une lampe ne repandrait plus assez de lumière, un ouvrier chargé spécialement de ce soin,
y substituât aussitôt une lampe de rechange ; toutes les lampes 'étant nettoyées successivement avec une brosse appropriée, jamais les ouvertures ne s'obstrueraient, et les mineurs trouveraient toujours la quantité de lumière nécessaire pour exécuter leurs travaux. Les lampes de Davy doivent d'ailleurs être nettoyées tous les jours avec soin par une personne chargée spécialement de cette besogne; Il ne s'agit
que de tremper les cylindres dans l'eau bouillante, et après les avoir bien brossés 'et essuyés, de les faire sécher complétement en les plaçant près d'un feu. .
Je pense qu'il conviendrait que les propriétaires des houillères à grisou eussent toujours un nombre de lampes double de celui qui est nécessaire pour l'éclairage d'une journée de tra-
vaux, afin qu'il y en eût toujours une moitié
au dehors soumise au- nettoyage et à l'examen scrupuleux des directeurs des établissemens et même des Ingénieurs et des Conducteurs des mines en tournée ; l'autre moitié, employée dans les travaux intérieurs, resterait dehors le lendemain, et toujours ainsi alternativement. 5). Quand on veut brosser les cylindres à l'ex. térieur, on est gêné par les quatre ou cinq tiges en gros fil de fer dont le cylindre doit toujours être entouré. Pour obvier à cet inconvénient ,j'ai adapté des cylindres légèrement coniques, de ma-
nière qu'on puisse facilement les faire sortir par l'anneau en cuivre 'qui se trouve à leur base; le