Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SONDAGES ET SALINES
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trous de sonde, dont 2 n'ont pas réussi, n'ayant pas pu être achevés. Les cinq autres alimentent la saline. Ces trous ont de 48o à 5oo pieds de profondeur. Ils sont remplis d'eau jusqu'à quelques pieds audessous de la surface extérieure du sol. Cette eau est douce jusqu'à une certaine profondeur, où elle commence à être salée; mais ce n'est que dans la partie inférieure du trou, dans celle qui se trouve dans la couche de sel et d'argile saline, que l'eau: est presque au point de saturation, c'est-à-dire qu'elle est à 26 à 27 pour cent de salure. C'est cette eau fortement salée qu'on extrait des trous par le moyen d'une pompe ; il est surperflu de dire que chaque trou a sa pompe. La construction de ces pompes est extrêmement simple. Elles présentent un tube en laiton soudé, formé par l'assemblage de tuyaux de I 0 pieds de longueur qui se vissent les uns aux autres. Ce tube descend jusqu'à la profondeur de 15 ou no pieds au-dessus du fond du trou: On l'a fait descendre aussi bas pour obtenir les eaux les plus saturées ; mais on ne l'a pas prolongé jusqu'au fond, afin de ne pas élever en même temps du limon et salir l'eau; il dépasse l'entrée du trou de la hauteur nécessaire pour que l'eau puisse se
rendre dans les réservoirs, ou dans les chaudières. Il est assujetti par un mentonnet qui l'entoure et qui est fixé sur le bord du trou. Le dia-
mètre du tube est de 3 pouces 9 lignes depuis son
entrée jusqu'à la profondeur de 5o pieds, où se' trouve la soupape : cette partie du tube forme le corps de pompe, c'est-à-dire, la partie dans laquelle sein eut le piston. Depuis la soupape jus7 qu'au fond, le tube n'a que 2 pouces de diamètre,.
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On conçoit facilement que ces pômpes, vu là grande hauteur du tuyau aspirant, ne feraien t au-
can effet4.si les trous dans lesquels elles sont placées, n'étaient pas pleins d'eau jusqu'auprès de
l'embouchure, et que c'est la pression de cette eau même qui supplée à la pression atmosphérique. Un ruisseau quiipasse près de l'établissement fait marcher les roues qui mettent en mouvement ces pompes par le moyen de balanciers adaptés
aux manivelles. Une même roue fait aller les pompes des trous: et 2 ( I ) ; les pompes des trois autres trous ont chacune leur roue. Les mécanismes des pompes 4 et 5 méritent bien d'être vus à l'exception des roues, toutes les parties sont en
fonte, ou en fer, ou en bronze ; les balanciers sont à parallélogramme, et le travail en est d'un
fini qui par-tout ailleurs serait un véritable luxé. Quoique ces pompes marchent jour et nuit, on neremarque aucune diminution dans la quantité ni dans la qualité de l'eau qu'elles fournissent. La salure est constamment de 26. à 27 pour cent, et ne diminue que lorsque les tuyaux des pompes se gâtent ;ou se disjoignent, et laissent entrer et. mêler avec l'eau salée l'eau douce qui se trouve. dans la partie supérieure du trou. Si on pouvait faire des pompes dont tous les joints fussent fermés hermétiquement, afin qu'il ne pi'it jamais s'y
infiltrer d'eau douce, l'eau qu'elles verseraient serait peut-être au point de saturation. Comme l'abondance de cette eau est telle que les pompes,en les faisant marcher plus vite, pour-(i)Pour amener les eaux qui font marcher cette roue , il a fallu percer le rocher, et établir une galerie souterraine de 800 pieds de longueur.