Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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ET SUR L'OCRE' JAUNE:.
LES DÉPÔTS FERRUGINEUX
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grès s'y trouve en amas et en blocs souvent trèsconsidérables; .il est d'un rouge foncé , il con-
parce qu'il suffit de percer un trou de quelques centimètres dans le sol, pour qu'elle s'infiltre à
tient des paillettes de mica et des grains de
travers le sable.
quarz hyalin roulés , de la grosseur d'un grain de blé; il se change souvent en un véritable minerai de fer , et il est indubitable qu'on en a exploité autrefois de fort riche, car la tradition et des tas énormes de scories attestent qu'il
Un puits produit 2000 à 5000 poinçons d'ôcre ( jauge d'Orléans ). L'exploitation se donne aux ouvriers à prix fait, à raison de 0,50c à o,75c par poinçon, selon les difficultés de l'entreprise. Le propriétaire du sol reçoit de l'entre-
a existé dans le pays un grand nombre de forges à bras. La puissance du banc d'ocre varie de orn,6o à
preneur 0,50c à ti.o par poinçon. On laisse dans les excavations l'ocre dont la couleur n'est pas.
foncée, ou dont le grain n'est pas assez fin ;
c'est aux lieux dits la Berjaterie et la
Meillioterie qu'il a le plus d'épaisseur. Son enfoncement au-dessous de la surface du sol est de
2 à 20', ordinairement 8 à loin. On en fait la recherche par le moyen de la sonde, et on l'exploite par puits et galeries : comme ces puits se placent d'une manière fort irrégulière, selon le
caprice des propriétaires, le gîte minéral est tout-à-fait gaspillé. Les puits sont circulaires ; on
leur donne 2m de diamètre; ils se soutiennent
bien sans boisage pendant la durée de l'exploitation , qui n'est que d'un an tout au plus.
Du fond deces puits, on creuse en divers sens des galeries de 21' de large, de 3ow de longueur au plus,
et qui ont pour hauteur toute l'épaisseur de la couche ; on recoupe ces galeries par d'autres ga-
leries rectangulaires, et on laisse dans la car-
celle que l'on élève au jour se partage en deux qualités, l'ocre ordinaire et l'ocre foncée ou car reau : cette dernière est tenace, et se présente en plaques peu épaisses, comme des carreaux ; elle est disséminée dans le banc d'une manière très-irrégulière ; on s'en sert pour fabriquer le beau rouge : comme elle a une valeur beaucoup plus grande que l'ocre ordinaire, on donne aux ouvriers 5o centimes par chaque poinçon qu'ils en livrent, pour les exciter à en faire soigneusementie triageAvant la révolution , on vendait toute l'ocre à l'état brut à des étrangers, presque toujours à des Hollandais, qui la rapportaient en France, chargée des bénéfices énormes qu'ils faisaient sur la préparation ; mais depuis vingt-cinq ans, il s'est élevé plusieurs ateliers, dans lesquels on
rière, sous forme de piliers, environ-la moitié de l'ocre qu'elle contient. Immédiatement au-dessus
lui fait subir tous les apprêts qu'exigent les consommateurs. Il y a un de ces ateliers à la
du banc. (l'ocre, il existe presque par-tout une couche, épaisse d'un décimètre, d'un grès ferrugineux, très-fin et très-tenace, qui forme un toit
Berj a terie.
assez solide pour qu'on nesoit pas obligé de boiser les excavations. L'eau n'incommode jamais-,
On vend l'ocre jaune, brute, en pains prismatiques du poids de 31 , ou en poudre ; l'ocre brute vaut 4 fr. le poinçon , pesant 350k; l'ocre en pains 4 à 5 francs les 14 pains , qui équi-
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