Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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ET SUR L'OCRE SAUNE.
SUR LES DÉPÔTS FERRUGINEUX
La vente annuelle s'élève, aux ocreries de St.A mond, à 2000 poinçons terme moyen ; savoir, l000 poinçons d'ocre brute, dont un tiers de rouge en pains concassés ; 5oo poinçons d'ocre en pains ; 5oo poinçons d'ocre en poudre jaune et rouge.
valent à un poinçon ( les frais de moulage s'élèvent à 0,75c I et l'ocre en poudre, 52 fr. les i 000k
rendus au port de Neuvy-sur-Loire , et non cômpris le fût.
Pour réduire l'ocre en poudre, on l'écrase SOUS des meules en pierres, mues par des chevaux , et on la passe ensuite dans des blutoirs semblables à ceux dont on fait usage dans les. moulins à farine ; on donne aux ouvriers 6 fr. par millier pour cette préparation. On fait à la Berjaterie de l'ocre rouge avec de l'ocre jaune ordinaire et avec le carreau. Pour cela, on fait cuire ces matières dans des fours à briques de trois mètres en carré sur deux mètres de hauteur, qui tiennent 3000 à 3,5oo pains. La cuisson exige beaucoup d'attention ; on chauffe d'abord avec ménagement pendant douze heures, en ne brûlant que des bûches, afin (l'éviter que les pains ne se fendillent, et ne tombent en polissière
- puis on donne le grand feu, qu'on entre-.
tient aussi pendant douze heures , en jetant dans le foyer des fagots de genêt ( on en brûle
environ 3oo ) ; mais il faut faire en sorte que la chaleur ne dépasse pas un certain degré, parce qu'alors la couleur de l'ocre pâlirait ; et se ternirait de plus en plus. L'ocre bien cuite est
d'un rouge vif, et elle s'écrase facilement sous les meules. L'ocre rouge ordinaire ne se vend presque pas plus cher que l'ocre jaune ; mais l'ocre rouge fa-
briquée avec le carreau vaut jusqu'à 400 fr. les t000k rendus à. Paris : on la passe au tamis de soie après qu'on l'a blutée. La cuisson d'une fournée. coûte de 5o à 6o francs.
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carrière ;le Saint-Georgerlur-la-Prée. Le village de Saint-George est bâti sur un promontoire étroit qui s'allonge entre le Cher et la Prée. Les
carrières d'ocre s'exploitent en divers points de ce promontoire, principalement auprès du village. Depuis Saint-George jusqu'à Vierzon, qui n'est éloigné que de Io kilomètres à l'est, le sol
est jonché de débris de silex qui gisent pêleméle dans un sable plus au moins argileux ; du côté de Graçay, an sud, les sables sont très-argileux; au lieu de silex ils renferment d'énormes -
blocs et même des bancs bien réglés de grès quar-
zeux, grenus ou cristallins, blanchâtres ou jaunâtres. Auprès de Graçay, et au-delà du côté de la grande route de Paris à Limoges , les grès deviennent très - ferruginenx , et sont extrêmement abondons' : les anciens les ont exploités comme minerais de fer, et ils en ont fondu une
si grondé quantité que , quoique l'on se soit
servi des scories qui sont provenues de ce travail pour ferrer la route sur plus de cinq kilomètres de longueur, il en reste encore des monceaux énormes dans un grand nombre d'endroits. L'ocre de Saint-George était déjà employée du temps des Romains ; elle est de première qualité, et remarquable sur-tout par l'extrême finesse de son grain. Avant la révolution , le droit d'exploiter l'ocre.