Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SUR LA GÉOGNOSIU
teau général, et forme jusque-là la ligne de sépava tion des eaux qui coulent vers le nord et vers
le sud, parce que la chaîne littorale ferme à la plupart des fleuves le chemin de la mer du côté de l'est. La plus considérable des chaînes dirigées du nord au sud porte en quelques endroits le nom de Serra do Mantigueiro. C'est à elle qu'appartiennent les principales sommités du Brésil : l'Itacolatni, près de Villa Rica; la Serra do Carassa , près de Cattas altos; l'Itambè , près de Villa do principe. Elle s'étend de la province de Minas, au nord dans celles de Bahia et Femambouc ,. au midi dans celles de Rio grande et de Saint-Paul:
je lui ai donné le nom de Serra do Espinhaço (chaîne de l'épine du dos) , tant à cause de sa grande hauteur que parce qu'elle forme une limite très-importante sous le rapport géognostique et même botanique et zoologique. A l'est, dominent les premières formations primitives, composées de roches à texture granitoïde, schisto-granitoïde ; granite, gneiss, mica-schiste ,et Siénite ; ces contrées sont couvertes d'anciennes forêts très-épaisses. A l'ouest , dominent les deuxièmes formations primitives, composées de roches schisteuses ou schisto-granitoïdes , le fer oligiste , les terrains contenant de l'or et des diamans , etc., et ceux de transition, thonschiefer,, calcaire compacte , grauwaclie , etc. Le sol est inégal, les montagnes ne produisent que du gazon ou des arbres rabougris ; les vallées des Campos ne présentent des forêts que de loin en loin ; les plantes, les races d'animaux, et particulièrement d'oiseaux, sont également différentes dans les forets antiques de l'est et dans les Campos.
DU BRiSIL.
405, J'ai donné le nom de Serra dos vert entes (chaîne
de séparation des eaux) à cette longue suite tortueuse de sommités, qui n'est point une chaîne particulière, mais se compose des points d'intersection des diverses chaînes longitudinales courant du nord au sud. Ses points les plus élevés et les plus remarquables sont les Serras do Canastra et do Marcella, où prennent leur source
la rivière de Saint-François d'un côté, et de
l'autre les principaux afiluens du Rio grondé;
plus loin les Pyrineos, dans la province de Goyaz,
qui donnent naissance aux eaux du Tocantirz et aux affluens du Parana ; plus loin encore, dans le Matto grosso , la montagne d'où sortent le Xingù au nord, et le Cuyabà au sud. Cette esquisse abrégée suffira pour donner une idée de la forme du pays :j'arrive à l'examen en grand des parties constituantes de ce vaste massif, etje commence par la description du plateau. Les parties basses du rivage, que les eaux de la mer laissent à découvert en se retirant, consistent principalement en couches d'alluvions nouvellement formées des débris des Montagnes anciennes. Sur quelques points les roches primitives, granite et gneiss, se montrent au jour; on ne trouve que très-rarement les couches secondaires modernes, qui n'occupent d'ailleurs jamais qu'une petite étendue. Le grès du cap Frio le calcaire de la contrée de Bahia, qui contient du bois bitumineux ; la. montagne de calcaire fétide (stinksteins - gebirge) de la province de Searà, renfermant un grand nombre de poissons pétrifiés; le ()Tés voisin de l'usine à fer de SaintJoaô de Ipanema , province de Saint-Paul, méritent seuls qu'on en fasse mention. La première formation primitive du Brésil est