Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)

SUR LA G "OGNOSIE 4i8 columite , au fer oxidé brun, rarement .au jaspe.

Rapports de gisement. L'itabirite repose le plus souvent sur l'itacolumi te, niais quelquefois aussi sur le thonschiefer. A l'état schisteux, il est distinctement stratifié ; à l'état compacte, il forme de grandes masses de- rochers informes, comme les trapps de la première formation. Propriété magnétique des rochers. --Toutes ces niasses sont magnétiques et même inagnétipolaires : ce qu'il y a de remarquable, c'est que la polarité change sur toutes leurs faces de distance en 'distance. Ainsi, par exemple, sur les faces d'Une grande masse cuboïde, la polarité change de 2. en 2, 3 en 3, ou 4 en 4 pouces d'intervalle, aussi bien dans le sens horizontal que dans le sens vertical. On peut comparer une masse pareille à un gros aimant formé par la juxta-posilion de petits cubes magnétiques de 2 à 4 pouces de diamètre : leur action paraît ne pas s'étendre au-delà des limites de leur face extérieure dont on approche l'aiguille aimantée ; chacun d'eux agit à part et leur juxta-position naturelle, semblable à un assemblage artificiel d'aimans, ne contribue point à augmenter l'effet produit. Quant aux ,masses polyédriques irrégulières, on trouve que sur chaque grande face les pôles sont disposés en alternant comme sur celles des masses cuboïdes :. de. sorte, que plus il y a de faces, plus il existe d'axes .polaires, qui se coupent entre eux sous dés angles très-variés : le même phénomène a été constaté par M. le conseiller des mines,

inkevr, sur des échantillons que je fui avais envoyés.

Localités. L'itabirite forme des sommets 'de

DU linÉsIL. 419 montagnes élevés , de forme bizarre, et dont la base est entourée de débris : tels sont le pic d' Itabirà, haut de 4,895 pieds, et la Serra da Piedade ,

près de Sabarà (province de Minas )

,

qui a

5,46o pieds de hauteur. Dans ce dernier endroit,

la masse d'itabirite est puissante de plus de 1,000 pieds.

Origine du nom.Ce nom est dérivé de celui du pie d' Itabirà, non loin de Sabarà, remarqua.L

ble tant parce qu'il fournit de l'or que par sa

hauteur et sa forme, qui de loin le ferait prendre pour une vieille tour. On l'aperçoit de plusieurs côtés à une distance de plus de to lieues. Sa surface miroitante, caractérisée par un éclat vif, lui a fait donner le nom indien d'Itabirà, pierre, et bira , clair, blanc (pierre blanche). Aucune des roches intermédiaires ne méritant un examen particulier, je passe aux terrains d'alluvion et aux masses agglutinées : parmi ces dernières, la plus importante est le conglomérat ferrugineux. E. Tapanhoacanga. Parties constituantes. Cette roche est composée de fragmens anguleux à arêtes vives, bien rarement un peu arrondies , de fer micacé (eiseaglimnzer), de fer oligiste et oxidul é, réunis par un ciment ocreux, rouge, jaune ou brun : ces fragmens ont depuis quelques lignes jusqu'à 8 pouces de diamètre. Mélanges accidentels. Elle est souvent trèsaurifère, contient parfois des écailles de talc, de chlorite, et çà et là des fragmens d'itacolnmite. Passages. Le ciment devient quelquefois Si Dd2