Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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GÉÔGNOS1E .
formation à laquelle ils appartenaient n'existait pl us. Je poursui v is mes recherches : dans mes longs
voyages , je visitai les districts déjà connus, et je parvins, par des analogies fondées sur mes observations géognostiques à découvrir des diamans dans des lieux où le Gouvernement n'avait point encore fait de recherches ; mais qui cependant n'étaient pas inconnus aux grimpeiros (contrebandiers ), par exemple, dans les rivières de Guritas , Quebre-Anzoi , Saint-Marcos et Paranaiba sur la limite actuelle des provinces de Minas et Goyàz. Je ne doute plus maintenant que les dia mans ne doivent leur origine à la deuxième formation primitive. Est-ce à l'itacolumite , au thonschiefer,
an schiste ferrugineux, ou à l'itabirite? Je vais chercher à développer les motifs d'après lesquels je me suis décidé pour une de ces roches. Dans le district de Serro do Frio où naissent les ruisseaux riches en diamans , dont la réunion forme le grand fleuve Jequetinhonha, ainsi que dans les montagnes d'où sortent les affluens du Saint- François , la roche dominante est l'itacolumite. Les ruisseaux da versant opposé, qui vont se jeter dans le Rio doce, ne contiennent point de diamans. De ce côté, les roches dominantes sont le thonschiefer, , et celles de la première formation primitive. Plus loin, toutes les contrées Où dominent le thonschiefer et le schiste ferrugineux, par exemple depuis Villa Rica jusqu'à Villa de Saint-Joa6 del Bei , et jusqu'au delà du Saint-François , ne fournissent pas de diamans. La fameuse serre de Saint-Antoine, dont j'ai déjà parlé, est principalement composée d'itacolu mite.
Bnisa. '475 en est de Même des deux serres de Canastra et
- de Marcella ( qui forment ensemble la chaîne
-connue sous le nom de Serra da Matta da corda), et des montagnes dos Piloès, .PyrineOs et Cristaès, -appartenant toutes à la Serra dos vertentes , d'où
'sortent les ruisseaux d' Indaia , Abaetè , Sono, Prata, Paracatu , et sur l'autre versant le Rio das Yelhas le Quebre anzol, le Paranaiba et le Saine, Marcos. D'après ce que m'a dit le docteur Pohle , les ruisseau i diamantifères de la province de Goyaz prennent aussi leur source dans des montagnes d'itacolumite. je n'ai rien pu savoir sur les roches principales les plus voisines des diamans , dans les provinces de Matto Grosso et de Saint-Paul. Toutefois, comme la chaîne à laquelle
appartiennent les serres de Canastra et de Marcella traverse le Rio grande, et s'étend ensuite le
long de la rive gauche de ce fleuve, il est possible 'que la même formation se continue.
Tous ces faits tendraient à faire croire quele 'gîte primitif des diamans est dans l'itacolumite , si la puissance et la vaste étendue de cette formation ne contrastaient pas avec la rareté des diamans ; il est d'ailleurs sans exemple qu'on en ait jamais trouvé d'implantés dans des morceaux de cette roche. L'opinion de M. dé Camara, que la gangue originaire du diamant n'existe plus, acquiert un certain degré de vraisemblance, par le fait qu'on ne -l'a jamais trouvé qu'a la surface des montagnes, ou dant le lit des riv(ières implanté tout au plus et comme empâté dans un conglomérat. Mais on peut du moins se demander de quoi était formée./ cette roche qui a été détruite. Il est d'ailleurs pro-