Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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DU BRÉSIL.
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tains conglomérats à ciment de fer hydraté bran, contiennent des diamans empâtés.
Depuis nombre d'années, on connaissait un exemple unique de ce fait. L'échantillon qui le constatait se trouvait dans la collection du marquis
d'Angeja, à Lisbonne, et le professeur.Link en avait fait mention, le premier, si je ne me trompe. Ce morceau a été acheté depuis peu par M. Heuland, de Londres, chez qui je l'ai vu ; il est ex-. trêmement petit, et je conviens que j'y fis trèspeu d'attention : il Me sembla cependant que la masse était du fer hydraté brun. Un second échantillon d'un conglomérat à petits, grains, contenant 2 diamans , visibles seulement
à la loupe, se trouve dans le cabinet minéralogique de Vienne. Il n'en existe point dans les collections publiques de Paris, Londres, Rio Janeiro et Berlin. Un heureux hasard m'a rendu possesseur de 3 échantillons semblables : un habitant des Sertoès d 'Abaetè , qui avait vécu longtemps avec les Grimpeiros, me donna un gros mor-
ceau d'un conglomérat à gros grains, à la surface duquel on voyait un petit diamant; en le cassant, je le divisai en trois parties, dont l'une contenait 2 diamans , la deuxième 3, et la dernière un seul, de grosseur médiocre. Celle-ci se trouve maintenant dans la collection grand'clucale de pierres gemmes, à Weymar. Un fait plus concluant et qui donne plus d'im-
portance à ceux que je viens d'énoncer, est l'existence de deux autres échantillons où les
diamans sont réellement implantés comme dans une gangue originaire: le premier est en la possesSion de M. Schiich , bibliothécaire de la princesse
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royale de Portugal ; le .docteur Pohle et moi nous l'avons vu, et nous avons reconnu la masse pour
être du fer hydraté brun. L'autre m'appartient je l'ai montré au professeur Lenz et à plusieurs autres professeurs d'Iéna laroche est encore du fer hydraté brun, et le diarnant se trouve dans une petite druse de matière verte, difficile à reconnaître, vu sa petite quantité, mais qui probablement est du fer arseniaté. Les deux échantillons dont je parle viennent du Sertào de la rivière de Saint-François, dans la province de Minas. La localité précise m'est inconnue. D'après ce fait et l'esquisse géognostique précédente, je pourrais, ce me sembe affirmer que
la gangue originaire du diamant est le fer hy-draté brun, provenant du schiste ferrugineux ou de "l'itabirite. Je penche davantage pour la dernière opinion, j'y suis entraîné par diverses considérations , et sur-tout par la nature du gisement de Fitabirite en croupe et en sommet de montagne (riicken und kuppenfôrmige auflagerung), par les dégradations que cette roche a subies et l'abondance de ses débris dans plusieurs contrées. L'opinion de M. de Camara n est pas sans fondement, les sommets ont disparu, entraînés par les eaux et les diamans sont demeurés sur la route. Quand les'
dégradations s'étendent également sur tous les sommets contigus , comme dans le district de diamans de Serro do Frio , les diamans sont également disséminés. Si les dégradations n'ont eu lieu que sur des sommets isolés , les chamans
sont inégalement disséminés dans les lits de rivières , comme dans le district d'Indaia et Abaetè.