Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SUR L'Alhl AGE
Avant d'exposer le détail d.e ma méthode, il est nécessaire de faire connaître le mode qui a été -pratiqué jusqu'à présent. Le plan (no. r) d'une mine de houille a déjà été mis sous les yeux de la Société (i), à l'occa-
sion d'un rapport sur les moyens d'empêcher
les accidens fâcheux qui arrivent dans ces sortes de mines. La méthode ordinaire d'exploitation pour les couches de houille consiste à pratiquer des tailles ou galeries appelées boards, ayant environ 3rn,65 (4 verges) de hauteur, sur 7iii,3o (8 verges) de largeur; mais dans ces 8 verges se trouve comprise une masse de houille jugée nécessaire pour supporter le toit, quoique dans le fait on pût eu laisser beaucoup moins pour cet objet. Ces tailles ( boards) communiquent ensemble, à chaque 20 verges r8m,28), par des galeries étroites appelées headways,qui les coupent à angle droit : les piliers ou massifs qui supportent le faîte ont, d'après cela, 20 verges ( ) de long sur 8 d'épaisseur. Les headways ( galeries d'allongement) sont
en ligue droite sur toute l'étendue de la mine, et uniquement destinées à mettre en communication toutes les tailles ( boards), dans lesquelles on prend presque toute la houille qui doit être extraite pour la vente.
Il y a dans chaque mine, deux ou plusieurs puits (shaffs) , ou bien un seul puits divisé en deux par une cloison, de manière qu'il fasse l'of(t) Ce plan a été supprimé dans le journal anglais comme n'étant pas absolument nécessaire à l'intelligence, de ce qui suit ; cependant il aurait été fort utile pour quelques détails. ( R.
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lice de deux. L'un de ces puits est désigné, relativement à son usage, par le nom de puits descendant ( docmcast shaf f ), et l'autre de puits aspirant ( ipcast size) : au moyen de cette disposition, outre leurs autres usages, ils servent à faire sortir les gaz méphitiques. La distance qui les sépare est en général de la moitié, des deux tiers, ou de la longueur totale de l'exploitation. Il y a des portes battantes disposées pour empêcher l'air de passer par des ouvrages où cela n'est pas utile. Le courant parcourt ainsi diverses parties de la mine , descendant par le puits dit downcast shaff; et remontant, après avoir traversé les travaux, le puits dit upcast shaff Le système d'aérage suivi dans les mines de houille consiste donc à former ainsi,parles galeries qui se coupent, un immense labyrinthe, dont une
extrémité aboutit au puits downcast, et l'autre au second puits, upcast. On arrive à ce résultat -en élevant des murailles d'arrêt en briques ou pierre et mortier, qui interceptent entièrement les courans d'air dans les endroits où l'on ne veut
pas qu'ils prennent leur direction : ce sont des passages étroits, espèces de couloirs (brattices`, qui donnent le moyen de faire balayer chaque galerie et même tous les recoins de la mine par le -
courant d'air : cet air ayant ainsi à parcourir 27 milles (43k,41c) dans une surface de 600 verges carrées ( 5oom carrés) , on conçoit qu'il faudrait une force considérable pour obliger l'air à faire
un tel chemin et à parcourir tant de toises de galerie; cependant il arrive rarement que la vitesse du courant soit de plus de deux milles (3 kilomètres) par heure. On lit dans le premier rapport d'une Société