Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
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SUR L'AERAGE
pioche s'enfonce dans le charbon, le gaz s'échappe et s'enflamme au contact de leurs chandelles : alors si la mine dans laquelle ils se trouvent contient un mélange qui puisse faire explosion, il en pourra résulter des effets très-funestes. Dans ma méthode, s'il arrivait un semblable accident, les suites en seraient sans conséquence: le gaz sortant, au lieu d'être obligé de parcourir un labyrinthe rempli de mauvais air, se répandra tout-à-la-fois , en raison de sa plus grande légèreté, sous les faîtes de galeries de plusieurs mille verges d'étendue, et cela d'autant plus certainement et plus vite, que l'air circulant dans la mine sera plus pur. Là, il peut brûler sans danger et même sans inconvénient pour le mineur, qui continue ses travaux sous une nappe mince de flamme. Après un temps assez court, il atteindra les niveaux les plus élevés, et finalement il s'échappera par les trous, pour entrer dans les conduits (gaz headcvay); il suffira donc que les hommes descendent dans une partie plus basse pendant que cet effet aura lieu : lors même que les ouvriers qui se trouveraient dans le conduit (gaz course) seraient atteints par le feu , ils ne périraient point, parce que la vitesse du courant, augmentant par la combustion elle-même, confinerait la flamme vers le faîte de la galerie de conduite (gaz headway). Ce fait a été prouvé par deux exemples aux mines de Buffery, , et j'étais présent à l'un de ces événemens. Je vais maintenant faire connaître à la société comment j'ai mis en pratique ma nouvelle méthode d'aérer les mines, quels sont les obstacles que j'ai éprouvés; et mon récit sera confirmé par de nombreux certificats (1). (I) Le reee n'a dû être inséré ici que par extrait.
(Z.I..)
DES MINES:
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L'auteur expose d'abord qu'il chercha en vain à obtenir la permission de faire des essais dans les mines où il arrivait le plus fréquemment des explosions funestes, à Mostyn en Flintshire, à Whitehaven. Je trouvai, dit-il, les mêmes préjugés et la même opposition dans celles des comtés de Durham et de Northumberland.
Enfin sur la recommandation de Sir John Sinclair, il put éprouver sa méthode en grand dans une mine de houille du Staffordshire , et
l'on choisit pour cela une des parties les plus sujettes au feu.
Les puits furent approfondis et les travaux conduits en avant, à partir du fond, jusqu'à ce que le gaz inflammable commençât à donner des inquiétudes; mais elles cessèrent , dit-il , dès 'l'instant où ma méthode put être mise en action.
Ce commencement de succès excita la jalousie des directeurs résidans , et ce ne fut que par la ferme protection de MM. Shirley et Cartwright, et quelques autres qui m'accompagnèrent dans tous mes travaux, que je fus exempt de toute injure matérielle. A cette époque, tous les puits des environs étaient purgés d'air inflammable, chaque matin, par le procédé du feu. Je me chargeai d'une de ces mines : il y avait une conduite d'air (air heads), dans laquelle le courant était obligé de passer, pour aller du puits descendant (downcast shaff) au puits aspirant (upcast she) ; malgré cela, on était obligé de mettre le feu deux fois
par jour pour prévenir tout accident, et cela
avait duré pendant huit années. Ayant établi mon conduit de gaz (gaz course)
dans les vieux travaux, et après l'avoir mené
dans les parties supérieures de la mine, il répan-