Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)

558 MINES D'ÉTAIN teur: Dans cet espace, séparé de l'atelier des batteries seulement par une muraille, se trouvent deux canaux et deux ou quatre bourbiers, et les compartimens de réserve des différens schlichs, qui quelquefois sont séparés de cloison, mais le .plus sauvent communiquent entre eux. L'eau , chargée du schlich qui sort de l'auge par la bonde de 4 pouces carrés, coule dans un canal en bois pratiqué sur le solde l'atelier, large de 6 pouces, profond de 6 pouces, et incliné de 10 degrés. De là elle coule dans les canaux. Ceuxci, formés de pièces de bois de 6 pouces d'épaisseur, sont au nombre de deux, disposés l'un près de l'autre ; ils ont 26 pieds de longueur, 2 pieds ,6 pouces de largeur et profondeur. Ils commu-

niquent du canal par une partie plus élevée

nommée geftelle , qui a 2 pieds de longueur, la largeur du canal, et qui est à 2 pouces au-dessus du niveau de ce dernier. L'eau tombe sur cette partie par une ouverture de 4 pouces en car-

ré, s'y divise en lames, et se rend de là dans les -canaux, où elle dépose son schlich en grains différens et en forme de coins.

On ne conduit l'eau que dans un de ces

ca-

naux: est plein, ce qui arrive toutes les Luit heures , on le vide, et l'eau se rend dans l'autre. On fait ordinairement trois séparations dans ces canaux ; les 7 pieds près de la tête donnent le grain le plus gros nommé globes , grossier. Les io pieds suivans donnent le mittel ou grain moyen, et les 7 pieds de la fin donnent le schlich le plus fin, nommé grabenschlamm ou schlamm des canaux. L'eau sortant des canaux, et chargée des parties les plus fines, s'échappe par une ouverture

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de 4 pouces en carré, pratiquée à la partie supé-

rieure de l'extrémité de ces canaux, et tombe dans des suivie, bourbiers, de 6 à Io pieds en carré et de 5 pieds de profondeur,où elle dépose ses

dernières parties de minerai. Ces bourbiers, au nombre de 2 ou de 4, communiquent entre eux par des ouvertures aussi de 4 pouces en carré, pratiquées à leur partie supérieure ; ils mettent huit jours à se remplir, et donnent des schlichs de plus en plus fins, qu'on mêle tous ensemble sous le nom de sumpfchlamm , ou vases de bourbiers. On a soin que l'eau sortant des derniers bour-

biers n'entraîne aucune partie métallique. Si

on lui voit une couleur grise, on pratique aussitêt un ou plusieurs autres bourbiers. Les canaux pleins sont viciés, comme hatIg l'avons dit plus haut, par l'ouvrier du bocard ; il dépose les différens schlichs sur le sol de l'atelier, d'où ils sont pris par les enfans de la la- verie , et roulés dans leurs cases de réserve, à l'aide de brouettes. Nous observerons, à l'égard de ces établissemens de bocard , que le grand nombre de batteries réunies dans un petit espace, et soumises à la surveillance d'un seul homme , doit porter quelque préjudice dans l'opération. Il est en effet difficile que le garçon veille toujours à obtenir le grain uniforme et convenable dans toutes. DU LAVAGE.

Les différens schlichs obtenus aux bocards, et Considéra. de grains différens , sont lavés séparément. Par ti()...PréliIninalres.

Un premier lavage, opéré sur différentes niachines et de différentes .manières , on chasse les