Annales des Mines (1823, série 1, volume 8)
Page : Image 295
Révision de 5 févr. 2015 15:39:43, edited by Anonymes
578
MINES D'ÉTAIN
geur de 15 pieds au bas et 13 pieds au haut, sa hauteur de 6 pieds. L'aire de grillage, située à 3 pieds 4 pouces au- dessus du sol, est Construite en briques ; elle a 8 pieds 8 pouces de longueur postérieure, 5 pieds 8 pouces de largeur antérieure , 14 pieds de longueur, et 8 pouces de hauteur de voûte dans le milieu. Elle est séparée du foyer par un petit mur en briques, haut de 6 pouces : ce dernier, qui traverse tout le massif, et qui reçoit le feu par les deux côtés, a 2 pieds de hauteur et 20 pouces de largeur ; il est établi à 6 pouces au-dessus du sol de l'atelier, et n'a du reste ni cendrier ni grille. A la partie antérieure de l'aire se trouve un manteau de 5 pieds de largeur, 4 de hauteur et 2 de profondeur. C'est là que se trouvent la porte du travail, un rouleau de fer, sur -lequel l'ouvrier appuie le long rable qu'il doit manoeuvrer, et une cheminée communiquant à un canal muraillé , qui conduit les vapeurs dans le bâtiment voisin, où l'arsenic se dépose. Le fourneau offre à sa partie supérieure .une aire (le même dimension que celle inférieure;
elle est destinée à sécher le schlich qu'on veut griller, et porte à son milieu une ouverture par la, qu ell e on fait tomber celui-ci sur la sole de grillae
Quant au bâtiment de sublimation , il est di visé en trois compartimens par deux murailles intérieures, percées d'ouvertures par lesquelles les vapeurs passent de l'un dans l'autre. 1.,à ces vapeurs déposent en grande partie l'oxide d'arsenic qu'elles contiennent ; on remarque cependant qu'elles en entraînent encore une quantité notable lorsqu'elles s'échappent dans l'air par la cheminée peu élevée. Manipulalion.
On apporte, à cinq heures du matin , le sehlich à griller dans de petits tonneaux du
D ALTENBERG.
579 contenu d'un quintal, sur des voitures. Le garçon de la laverie charge une partie sur l'aire, et étend l'autre sur la sole supérieure pour la sécher ; il fend le bois nécessaire, et est remplacé à sept heures par le maître laveur, qui doit conduire lui - même l'opération celuici met alors le feu, qu'il dirige d'abord doucement, de
manière que la flamme ne penètre que de
quelques pouces dans l'aire de grillage. Pendant ce temps il étend la Matière au moyen d'un rable de fer, long de 15 pieds, et terminé par un manche de bois de 4 pieds de long. L'étendage et le séchage de la matière durent environ une demi-heure : on augmente alors peu-à-peu le feu; au bout de trois quarts d'heure, l'arsenic commence à paraître ; il se dégage bientôt abondamment. Le maître laveur agite alors continuelle-
ment la matière, en amenant sur le devant ce qui est sur le derrière, et réciproquement. Dans l'espace d'une heure et demie, tout l'arsenic est
ordinairement dégagé; vers la fin on voit se_su,blimer un peu de soufre. A cette époque, la matière- devient rouge clair ; on la saupoudre de poussier de charbon avec une grande pelle de fer qu'on introduit dans le fourneau; on agite la matière, et l'arsenic se dégage de nouveau, mais beaucoup moins abondamment que la première fois. On donne alors aussi un fort coup de feu,
de manière que la flamme s'étende sur toute l'aire et chasse les dernières portions d'arsenic. Après une heure, les vapeurs cessent ; on diminue peu-à-peu le feu, qu'on entretient encore pendant deux heures, en agitant toujours la matière: alors on essaie à la sébile pour voir si l'opération est bien faite. Si le schlich qu'on obtient est d'un beau brun jaunâtre, sans mélange de 002