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'rame DES. ROCHES.

fies substituées ou représentantes ( stellyertretate theile) , substances minérales qui se substituent à la place d'une des substances essentiellement composantes de la roche, de manière à en devenir elles-mêmes parties essentielles. Ce genre de changement est très-fréquent dans les roches composées, et les minéralogistes qui classent ces rochés d'après leur nature oryctognostique, admettent ordinairement les principaux produits de ces changemens comme des espèces distinctes. M. de Leonhard exprime, dans sa préface, l'opinion que cette admission ferait acquérir à son systèm de classification un,eccroissement tout-à-fait inutile ; ainsi le protogyne est pour lui un granit, dans lequel le talc s'est substitué au mica, etc. On doit avouer que cette manière de voir ôte à la méthode une partie de la précision qu'on pourrait lui désirer; mais il est aussi bien douteux qu'une méthode quelconque de classification des roches soit susceptible de précision. L'ouvrage de M. de Leonhard est destiné à faire suite à son Manuel d' Oryetognosie , dont il a été rendu compte dans le tome -VII des Annales des Mines et, comme ce manuel, .à servir principalement de guide dans des cours. Le nombre très-considérable de faits dont il renferme

l'indication, l'ordre dans lequel ces faits sont

classés, et la grande quantité de citations de localités , ou d'ouvrages propres à faire connaître les détails des faits avec plus de développement,. peuvent rendre ce Traité d'un usage journalier et précieux à toutes les personnes qui cultivent la géognosie.

Br.)

SUR L'ABSTRICH

ou LITHARGE NOIRE

PAr, M. P. BERTHIER, ingénieur des mines. LonsQuE l'on coupelle pour en extraire l'argent , le plomb d'cenvre qui résulte du traitement de la galène, on obtient plusieurs espèces de litharges : compactes, noires et un peu métalloïdesles premières sont comme les scories de forges ; elles se produisent dès que le bain métallique est rouge : celles qui les suivent sont d'un gris terne , qui devient de plus en plus clair et jaunâtre, fin remplacées par les litharges ordinaires, et elles sont enqui sont rouges, cristallines, micacées. On met à part les litharges noires et les litha.rges. grises , parce qu'elles ne sont pas propres à être livrées au commerce

on les désigne généralement

sous le nom d'abstrich. Dans les Usines bien conduites, on les revivifie séparément , et on en retire aigre , mais qui a réellement plus de valeurma plomb trèsque le plomb doux, parce qu'il peut être employé avec grand avantage pour composer l'alliage des caractères d'imprimerie. J'ai analysé des abstrichs de divers lieux, il y a déjà fort long-temps, et j'ai trouvé qu'elles sont composées d'oxides de plomb et de tous les métaux étrangers qui se trouvent dans le plomb d'ceuvre : ces métaux se séparent très-rapidement; ils passent en totalité dans les abstrichs , et l'on peut être assuré que le plomb est tout-à-fait purifié quand les litharges ordinaires commencent à paraître; pendant en excepter le cuivre , qui ne s'oxide il faut ceque peu-àpeu , et dont on retrouve souvent des traces jusque dans les dernières litharges. Le métal qui domine dans les abstrichs, après le plomb, est l'antimoine ; il y en a jusqu'à 0,20 : il SC concentre tout entier dans cette matièré , de telle sorte que les galènes dans lesquelles n'aperçoit pas la plus petite trace de ce métal par les on moyens analytiques ordinaires , comme celles de Pezev, de Poulaouen , de Villefort, etc. , produisent cependant des abstrichs très-antimoniales. J'avais cru d'abord que l'antimoine était à l'état de protoxide dans les abstrachs ; mais je ne pouvais , dans cette supposition , me rendre compte de la couleur noire que ces matières affectent toujours , car l'oxide d'antimoine et l'oxide de plomb fondus ensemble donnent des composés qui sont d'un jaune de topaze ou d'un jaune de cire, lorsqu'une suite d'expériences que j'ai faites sur le traitement-