Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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EXTRAITS DE JOURNAUX.
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par M. William C. Zeise , professeur à l'univer-
sité de Copenhague. (Ann. de Ch., t. XXVI , p.-66 et 13. ) Le sulfure de carbone se dissout promptement et abondamment dans l'alcool saturé de gaz ammoniac : la liqueur reste toujours alcaline ; au bout de quelques minutes, elle devient jaune puis brune, et elle dépose d'abord mie multitude de petits cristaux plumeux, et quelque temps après des cristaux prismatiques groupés et étoilés, et différens des premiers. Les cristaux plumeux sont une combinaison de sulfure double de carbone et d'hydrogène avec l'ammoniaque j'appelle ce sel hydrocarbosullicre d ' anzmoniaque ou sel rougissant. Le sel de la seconde cristallisa-
tion est de l'hydrosulfb-cyanate d'ammoniaque hydrosulfitré. Si on expose l'eau mère au contact
de l'air, elle perd sa couleur én donnant des cristaux de soufre très-volumineux, mêlés d'un peu d'hyposulfite d'ammoniaque. Après cela, le liquide surnageant contient del'hydrosulfo-cyanate d'ammoniaque ordinaire.
Le sel rougissant est primitivement d'un
jaune assez clair; niais, par le contact de l'air, il passe avec une vitesse extrême au rouge. Sa réaction est alcaline ; il est très-soluble dans l'eau mais beaucoup moins soluble dans l'alcool. Il donne, avec les dissolutions métalliques, des précipités, qui sont des sulfures doubles de métal et de carbone. On peut extraire le sulfure double, qui, dans le sel rougissant, est combiné avec l'ammoniaque, en décomposant ce sel par l'acide -sulfurique ou l'acide muriatique : c'est une huile d'un ronge brun , plus pesante que l'eau.
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L'hydrosulfo - cyanate hydrosulfuré d'ammoniaque a tous les caractères d'un sel neutre : il est ordinairement d'un jaune clair, très-soluble dans l'eau, moins soluble dans l'alcool, et à peine
soluble dans l'éther. Sa dissolution exposée à l'air laisse bientôt déposer des cristaux pyramidaux de soufre , souvent très- volumineux , et après cela la liqueur se comporte comme de l'hydrosulfo-cyanate ordinaire ; il précipite toutes les dissolutions métalliques. Avec les dissolutions de
cuivre, le précipité est un composé de deuto-
sulfure de cuivre et d'acide hydrosulfocyanique. Dans un appareil distillatoire, et à l'aide d'une chaleur ménagée, l'hydrosulfo-cyanate hydro-
sulfuré donne du gaz hydrogène sulfuré mêlé de cyanogène et d'azote , du sel rougissant, qui cristallise en se condensant, et un résidu jaunâtre, qui résiste à une forte chaleur, qui ne s'enflamme que très-difficilement, etc., et qui paraît
être un composé particulier de soufre, de car-
bone et d'hydrogène. En traitant avec précaution le sel ammoniacal par la potasse, la soude, la baryte et la chaux on peut obtenir ces bases combinées avec l'acide hydrosulfo-cyanique hydrosulfuré. Si l'on ajoute à une dissolution du sel ammo-
niacal faite dans do parties d'eau, d'abord de l'acide sulfurique, et ensuite une dissolution de sulfate ou de muriate de peroxide de fer, il se dépose , au bout de peu de temps, des écailles blanches cristallines en grande abondance, et la liqueur se décolore et ne contient plus que du protoxide de fer. La matière écailleuse est mi hydrosulfure de cyanogène, dont la formule est probablement AC CS4 H4; elle est d'un blanc de