Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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liers. Cet abus mérite d'attirer l'attention de l'autorité ; le coccus étant uniquement employé comme médicament, il serait à désirer que sa préparation fût assujettie à des règles fixes. La
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Méthode actuelle'
facilité avec laquelle les fabricans trouvent à vendre les coccus les plus impurs, et dans lesquels il n'y a quelquefois pas de trace d'antimoine, fait d'ailleurs qu'ils n'ont presque pas d'intérêt à perfectionner la fabrication. Il paraît que le grillage du sulfure d'antimoine se fait maintenant avec plus de soin que du temps de Fournier; car on dit que l'on obtient ordinairement 73 de matière grillée pour 100 sulfure. On fond cette matière avec de la pousr sière de charbon imbibée d'une forte dissolution de carbonate de soude, et on en retire environ Go de régule : d'où il suit que le sulfure, qui contient 0,73 d'antimoine, n'en donne en grand que o,(14 à 0,45. Le reste passe en partie dans les sco-
1. Grillage en petit,
di
ries et est en partie volatilisé. Il est très-facile de griller le sulfure d'antimoine en petit-L'opération s'effectue à une température très-basse et bien inférieure à la chaleur ronge. On réduit le sulfure en poudre très-fine .et on l'agite continuellement au contact de l'air jusqu'à ce qu'il ne produise plus aucune vapeur; tout le soufre s'en dégage à l'état d"acide sulfureux; le résidu est d'un gris jaunâtre : il ne contient pas la plus petite trace d'acide sulfurique. C'est du protoxide d'antimoine à-peu-près pur, et l'on voit, par son poids, qu'il ne se perd pas une quantité notable de métal. 11 suit de là que le - déficit considérable que l'on éprouve dans le grillage en grand n'est pas dû à la volatilisation da sulfure : il provient sans aucun doute de ce que
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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la substance pulvérisée, étant sans cesse agitée au milieu d'un courant d'air, est en partie entraînée mécaniquement par ce courant. On pourrait aisément recueillir la partie ainsi entraînée, et qui, dans l'état des choses, est perdue, en adap,7 tant aux fourneaux une suite de chambres voûtes surbaissées, comme on le fait dans ou usines où l'on grille des minerais argentifères, les etc. Ce perfectionnement fort simple est un des plus importans que l'on puisse introduire dans nos fabriques. Le sulfure d'antimoine grillé se réduit Essai du suttement au creuset brasqué sans addition ;promppro- . rare grillé. duit 0,77 de régule; mais ce régule est enil grepailles juxta-posées, souvent mélangé de charbon, et ne forme .pas de culot. Fondu avec trois à quatre parties de flux le sulfure grillé donne 0,77 de métal; avecr noir, partie de tartre rouge, il en donne 0,72; avec 0,25 à 0,5o de carbonate de potasse ou de soude calciné et 0,15 de poussière de charbon, il en donne 0,76. Dans tous les cas, les scories, très-fluides, sont compactes et d'un gris jaunâtre d'autant plus foncé que l'on a obtenu moins métal. L'antimoine est lamelleux, mais un peu de bleuâtre, et il décompose sensiblement l'eau; ce qui tient à ce qu'il renferme une petite quantité de sium , ainsi que M. Vauquelin l'a remarqué potaslong-temps. On le purifie aisément en le depuis tenant fondu pendant quelques instans avec le contact de l'air : il devient alors beaucoup plus blanc très-éclatant, et il cristallise en grandes lames. et Le verre d'antimoine, qui est, comme on sait, une combinaison d'oxide et de sulfure d'anti-
moine, produit 0,70 d'antimoine, décompo-