Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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DE SUBSTANCES MINER ALES.
ANALYSES
chaud on .à froid , et qui contiennent du soufre
ou du phosphore, ces substances passent en
grande partie dans les scories; mais cette Opinion
est erronée. En effet, le soufre et le phosphore ne pourraient se trouver dans les scories qu'a l'état d'acides ; mais l'action de la silice sur l'oxide
de fer, et du charbon sur l'acide sulfurique , doit chasser complétement cet acide, et quant à l'acide phosphorique , il doit nécessairement
être converti en phosphore ou en acide phosphoreux par le charbon, d'où il s'ensuit qu'il se volatilisera , ou que le phosphore se corn,binera avec le fer affiné. Il est évident, d'après cela, que toutes les scories , même celles qui proviennent de la fabrication des fers cassans doivent être considérées comme de très-bons minerais de fer, puisqu'elles ne peuvent jamais con-
tenir ni soufre ni phosphore (i). 51. Analyse de deux SCORIES DE FORGE; par M. Valchner. (Jour. de Schweigger, t. IX, p. 65.) Deux scories de forge, venant l'une des usines de Dax, près les Pyrénées, et l'autre de Bodenhausen, au Hartz, ont été trouvées composées de: Dax.
Bodenhausen.
0,323461 . . . 0,32959 . 0,62042 Protoxidede fer . 0,61235 0,02404 Magnésie.. . . 0,01896 Alumine. . . . . 0,01560 0,99155 0,99722 0,02645 Prot. de mangan o,o1301 . . . Oxid. de cuivre . 0,00285 0,00204 Potasse.. .
Silice..
.
(i) Plusieurs analyses ont prouvé que les scories d'affineries contiennent souvent une très-grande quantiti; d'acide phosphorique. ( Voyez Annales des Mines , t. IX, P.
795) P.13.
299 52. Analyse de l'URANITE d' Autun et de la CHAI.COLITE de Cornouailles; par M. J. Berzelius. (An.
der Phys. und Chem., 1824. ) Pendant le court séjour que j'ai fait à Arcueil, en 1819, chez M. Berthollet, dont la perte a été si vivement sentie par tous les amis des sciences,j e me suis occupé de l'analyse d e l'uranite d'Autun, et
j'avais été conduit àconsidérer ce minéral comme un composé d'ox ide d'urane et de chaux ( i); mais M.R.Phillipsayant trouvé de l'acide phosphorique dans l'uranite verte de Cornouailles (2), je me suis déterminé à recommencer mon analyse, et je l'ai exécutée de trois manières différentes. Il est très-difficile de déterminer rigoureusement la proportion d'eau que renferme l'uranite, parce que ce minéral, étant lamelleux, prend trèsfacilement de l'humidité hygroscopique, et parce qu'il perd l'eau combinée à une température très peu élevée. Je l'ai calciné; après l'avoir desséché à 200, j'ai obtenu de l'eau qui était alcaline , et qui répandait l'odeur de l'ammoniaque ; Fai reconnu qu'elle contenait du fluate d'ammoniaque, mais en quantité trop petite pour qu'on puisse le doser.
Le minéral calciné a été dissous dans l'acide nitrique ; j'ai ajouté à la dissolution un mélange d'acide sulfurique et d'alcool , il s'est déposé du sulfate de chaux : j'ai traité le dépôt par l'acide muriatique étendu bouillant, et il est resté une petite quantité de sulfate de baryte. La dissolution alcoolique a été évaporée à siccité ; puis le résidu a été traité par le carbonate de soude, et délayé dans l'eau : la liqueur, ayant été (s) Annales des Mines, t. V, p. 225. (2) Annales dés Mines, r. IX, p. 4i5.