Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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MINERAIS D'i:TAIN ET .DE CUIVRE
36o Affinage de Pétain.
66.
Lorsque le bassin d'affinage est suffi-
samment rempli, on y produit une ébullition artificielle en y plongeant du bois vert ou du charbon imbibé d'eau; ce qui fait venir à la sur-
face, sous la forme d'une espèce d'écume , le minerai non réduit et les substances pierreuses tandis que les parties les plus lourdes se séparent du reste et se réunissent au fond. Lorsque
l'ébullition a duré un temps convenable (une heure à une heure et demie ), on retire le bois vert et on écume la surface du bain d'étain, qui doit présenter un éclat particulier et très-vif. On laisse la masse reposer pendant quelque temps, ce qui permet aux parties inégalement pures (le se séparer encore plus complétement, et quand elle est refroidie jusqu'à un certain point, on la coule en saumons , en puisant toujours l'étain à la surface du bain. De cette manière, presque tout ce qu'il y a d'impuretés dans le bain se trouve
dans les derniers saumons, qui doivent être refondus ; les autres, destinés à être livrés au com-
merce, sont envoyés à un bureau, où, après avoir constaté leur degré de pureté et perçu le
GRAIN,TIN,
étain en larmes.
droit de la couronne, on les frappe d'une marque. Ils ne reçoivent le plus souvent au67. cime autre préparation avant d'être livrés au coinmerce.Quelquefois cependant on chauffé le métal au point seulement de le rendre fragile : alors on l'élève à une assez grande hauteur ; après quoi en le laissant tomber, la masse se réduit en fragmens , qui présentent une agglomération de grains allongés ou de farines ; ce qui a fait donner à cette espèce d'étain le nom de CR MN TIN en anglais et d'étain en larmes en français.
DU CORNOUAILLES.
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Les scories qui sont encore riches en Refonte des
oxide d'étain sont refondues; quant à celtes qui renferment des grenailles métalliques, elles sont bocardées et lavées ; le résultat du lavage est -aussi fondu. La fonte de ces résidus , ainsi que
celle de l'étain impur, s'opère dans le même fourneau à manche que celle du minerai. On
scories.
charge concurremment des proportions convenables de ces substances, auxquelles on joint, suivant les circonstances, une proportion plus ou moins grande de minerai. En récapitulant la dépense au four- Comparaientre neau à manche et au fourneau à réverbère, nous son travail au trouvons que le fourneau à manche donne en- fourneau à iron 66 pour ioo d'étain en fondant du mine- réverbère el rai d'alluvion , dont la richesse est de 75 à 78 celui au fourneau à pour loo : clone 1000 kilogr. d'étain dépensent i600 ( § 65) manche. kilog. de charbon de bois, et donnent une perte de 15 pour Io°, ou i5o kilogrammes. Dans le travail au fourneau à réverbère, on estime ,que du minerai dont la teneur moyenne est de 7o pour ioo, d'après un essai exact, donne 65 pour loo à la fonte en grand. Quant à la consommation en charbon, nous avons vu (§ 64) que 2o3o kilogr. ( 2 tonnes ) de minerai dépensent environ 5,58o kilogram. ( 3 tonnes de- houille, quantité qui correspond à une consommation de 7o à 18o kil. de houille,
pour une production de ioo kilogr. d'étain.
D'après ces données, on peut facilement calculer la dépense d'un fondage et le prix auquel l'étain revient au fondeur, en sachant toutefois que la valeur du minerai est moyennement de 1250 fr.