Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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MINERAIS D'ÉTAIN ET DE CUIVRE 4°4 qui conrënt dans toutes les directions; il est souvent accompagné de quarz, mais le plus souvent il est mélangé avec le schisteargileux, qui constitue le terrain. Cette circonstance tend à nous.
faire croire que ce gisement du cuivre est analogue à celui d'Irlande, c'est-à-dire qu'il est contemporain au terrain. Ces veinules ont d'un à deux mètres de puissance ; elles convergent vers im point, où leur réunion a donné une masse considérable de minerai. C'est sur cet amas qu'on a d'abord ouvert la mine par une excavation à ciel ouvert, qui a maintenant plus de 70 mètres de profondeur, et présente l'aspect d'un vaste entonnoir. Le mode d'exploitation consiste à suivre, au moyen de galeries ouvertes à différens niveaux sur le flanc de l'excavation , les différentes veinules, qui courent dans toutes les directions et divergent d'un centre comme autant de rayons. Le minerai, ayant subi dans ces galeries un premier triage à la main et au marteau, est élevé, au moyen d'un treuil à bras , sur le sommet de la colline, où on achève de le nettoyer au moyen du cassage et du criblage. Les eaux sont peu abondantes dans cette mine ; elles sont élevées au moyen d'une machine à vapeur de la force de six chevaux. Une grande partie de ces eaux sont chargées de sulfate de cuivre ; elles sont alors envoyées dans des bassins oh l'on a placé de la ferraille ; le sulfate de cuivre se décompose et donne du cuivre par cémentation.
Le minerai de cuivre d'Anglesey est un mélange de pyrite de fer et de pyrite de cuivre analogue
au minerai de Saint-Bel près Lyon. Il est trèspauvre, ne contient que 2 ou 3 pour Rio de
DU CORNOUAILLES.
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cuivre, et comme la quantité de soufre qu'il renferme est considérable, on en recueille une certaine portion en grillant le minerai. Le grillage se fait en plein air sur une aire que l'on a dressée d'avance ; on dispose sur cette sur-
face des briques de manière à faire plusieurs
canaux horizontaux et deux ou trois cheminées dans la longueur du tas de grillage, qui a ordinaireinent de 7 à 8 mètres de long sur 4 à 5 de large et 2 de hauteur. On donne au tas la forme d'une pyramide tronquée, et on pratique sur sa crête un canal qui s'étend dans toute sa longueur, et qui communique à des canaux inclinés, qui sillonnent les longs côtés du tas. Ces différens conduits, construits en briques, se rendent dans une voûte, dont les dimensions sont àpeu-près d'un mètre de large sur deux de haut. On recouvre avec de la terre toute la surface du tas de grillage, à l'exception des parties réservées pour les canaux ; on introduit dans la partie inférieure de la tourbe pour mettre le feu au tas. Au bout d'un certain temps, lorsque le feu s'est communiqué dans toutes les parties du tas, il n'est plus nécessaire de mettre de tourbe ; le soufre qui brûle suffit seul pour alimenter la combustion. Le soufre, qui se volatilise,
ne pouvant traverser la couche de terre qui
recouvre le tas, est obligé de s'échapper par les canaux, d'où il se rend dans la voûte que nous avons indiquée, et s'y condense sous la forme de fleurs. Ce grillage dure 9 mois ; il donne une quantité de soufre assez considérable, je crois Io pour oo de celle que contient le mélange dès pvri-