Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)
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Mn LES EIUCTIONS 498 .t1011 vers le bas , et tend simplement à précipiter
le support. Salucas a démontré par expérience que ce mixte, qui fulmine si violemment au contact de l'atmosphère, et qui perce la capsule métallique employée comme support,,ne fait aucun bruit dans le vide , et ne brise pas même alors le flacon de verre mince qui le contient. Le bas prix des matières qui composent la pou-
dre fulminante, et la force prodigieuse que déploie celle-ci par la fusion ignée , nous font penser qu'un tel mixte pourrait servir d'agent mécanique pour écraser, enfoncer, déprimer, ou faire ébouler des corps résistans de grandes dimensions : nous avons l'intention d'en proposer l'emploi pour ruiner subitement les ponts qu'une armée aurait intérêt de détruire, et nous demanderons qu'il soit fait à ce sujet des expériences. Du mixte fulminant de Buren. On prépare ce mixte en incorporant du soufre avec le précipité orangé obtenu en versant un excès de potasse caustique dans la solution d'un deuto-sel de mer-
cure ( du sublimé corrosif, par exemple ). Le dosage propre au maximum d'énergie destructive est 2 parties de soufre pour i i parties de précipité orangé, sec.. Il serait d'ailleurs facile d'établir que ce précipité orangé est un hydrargyrate alcalin, une combinaison d'oxide rouge de mercure et de potasse (sel qui possède un certain degré de solubilité ). Cela étant, le dosage indiqué ferait connaître, d'une part, que cet hydrargyrate a la même constitution que tous les sels neutres de potasse , et se trouve formé d'un atome d'alcali K uni à deux atomes de per-. oxide de mercure fie; de l'autre, que le mixte'
FOUDROYANTES.
499 de 13ayen est composé d'un atome de cet hydrar-
gyrate I Hg et de six atomes de soufre GS : K fg 6S
6643,o3 . 1206,96 .
. . . . . .
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Le mixte étant Chauffé à l'air libre, les produits stables qui tendent à se former sont un atome de sulfate de potasse K S et deux atomes de cinabre 2fIgS'; ce dernier se volatilise (i ) l'atmosphère a dû fournir deux atomes d'oxigène pour compléter le sulfate. Lorsqu'on fait fulminer un gramme de cette mixtion dans un Verre de montre, celui-ci se brise au moment oi le bruit se fait entendre, et les éclats se précipitent dans le brasier; mais lorsque le même poids de matières se trouvé placé au fond d'une grande
cornue de verre qu'on a suspendue , et dont on a plongé le bec dans l'eau, la réaction chimique déterminée par l'application de la chaleur père sans bruit et sans endommager le vase.
Des mixtes fulminans de
111111.----Courtois et
Dulong. Ayant reconnu que dans un vase fermé les dissolutions de chlorures neutres n'attaquent pas les métaux, tandis qu'elles là corrodent à l'air libre
, Davy conclut que, dans ce dernier cas, le métal immergé soutire progressivement l'oxigène atmosphérique pour se combiner ensuite au chlorure. Pareilles circonstances ont lieu avec d'autres liquides , avec l'ammoniaque, par
exemple; et si le cuivre est le métal immergé, les progrès de l'action chimique s'aperçoivent à (1) Bayen s'est effectivement assuré que la vapeur violette qui se dégage dans cette fulmination est du cinabre pur: